Goggle Analytics

lundi 11 août 2008

Idéologie hypocrisie

Sous le masque du discours politique, gît, telle une perle dissimulée derrière la rhétorique, l'idéologie de celui qui le prononce et qui tente de m'émouvoir avec la générosité proclamée de ses intentions. Idéologie libérale dévouée aux amis du président ? Idéologie marxiste qui met un pays en coupe réglée aux mains des cadres du Parti ? Idéologie spoliatrice qui brade aux commis d'état des entreprises prospères au nom de la dénationalisation ? Idéologie de ceux qui prêchent l'égalité et qui règnent sans partage sur un parti militarisant ? Idéologies nationalistes qui font d'un village perclus d'insignifiance une déité et qui croient se réfugier dans leurs citadelles bâties avec leur langue, leur « culture » et leur zêle à tuer ? Idéologies religieuses détournées dans des buts criminels ?
Le XXème siècle a mis à mort les idéologies par excès, par démesure, par les massacres et par népotisme : l'idéologie moderne, la modernité, est celle de la corruption des idées.
Peut-être faudrait-il dresser une stèle dans les sous-sols du Panthéon pour le grand Tartuffe ?
L'idéologie, c'est l'hypocrisie... Chuchote le conseiller à son président. De vivre sans idéal, on ne vit que désespéré. L'idéal le plus léger est réduit à néant par la mesure du taux d'hématocrite et par la mesure des largesses des spoliations. A défaut d'idéal, les maîtres de la communication vantent notre intelligence à consommer, notre santé, notre longévité, usent de leurs privilèges pour nous faire accroire qu'ils nous appartiennent.
L'idéologie, ce pourrait être ce vent qui fait se courber l'âme et résonner les instruments de musique, ce chant que nul n'arrête et qui résonne sous la voûte, ou cette lumière fragile, scintillante, insignifiante, parfois invisible, qui, dans la nuit, nous fait lever la tête...

Aucun commentaire: