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dimanche 2 novembre 2008

Utopiales sans utopies

Je reviens des Utopiales 2008, et moi qui n'aime guère les bains de foule, je frôle l'asphyxie. Trop de conférences pour que ce qui en résulte soit plus subtil qu'une bouillie de paroles où les plus censées ne sont soit pas entendues, soit brouillées par d'autres moins reluisantes, mais pas moins arrogantes ou hurlées. Je sais, c'est la mode... et, comme disait Prévert :  « La mode, c'est vieux comme le monde », la mode, et est-ce que ça aide à penser ?
Je retiens du vendredi, où j'ai assisté à quatre conférences, la dernière, celle de William Gibson. Elle aurait mérité d'être la seule de toute la journée. Il parle du rapport entre la vie et la littérature qu'il écrit, comment il a inventé tel concept, le Cyberspace, avec des outils dérisoires — ce qu'il avait sous les yeux — l'ancêtre des µ-ordinateurs (1983) et les premiers jeux vidéo... Le même explique qu'un auteur qui aurait prédit, en 1981, soit l'écroulement de l'U.R.S.S., soit l'irruption du Sida, soit la mondialisation, se serait fait mettre manu militari à la porte de tous les éditeurs. Double lucidité qui éclaire le talent, ses paroles ouvrent une méditation sur le présent...

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Bonjour!
Je comprends que tu aies été déçu par les Utopiales, si tu partais avec le souvenir d'une convention! Ce n'est décidément pas la même chose, et même si je m'y suis retrouvée cette année encore, je crois qu'il faut se rendre à l'évidence: c'est un festival de plus en plus destiné au grand public... qui du coup prend peu à peu les défauts de ce genre de manifestation.