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jeudi 8 octobre 2009

Fondation foudroyée : sidérante jeunesse d'Asimov

Il y a un an, par désœuvrement, j'ai lu Prélude à Fondation et L'aube de Fondation... Je viens de découvrir Fondation foudroyée. Les ricaneurs diront : Il était temps ! Oui da.
Plus je lis, plus le temps passe, plus la liste des livres à lire s'agrandit. D'ailleurs, si je ne me consacrais plus qu'à la lecture, cette liste irait au-delà de mon trépas...

Asimov, je l'aime, mais il n'est pas dans mes préférés. Je ne l'avais pas gardé dans ma bibliothèque et je ne sais pas pourquoi. J'avais aimé Tyrann et Les Cavernes d'acier à 18 ans. A 20 ans, j'avais dévoré Fondation et Empire. Et puis plus rien... Presque trente ans après, je me prends des coups dans la figure, il s'agit d'une littérature vigoureuse, non anémiée par une vision mièvre du genre, peu soucieuse de parodie et de préciosité. On voit l'auteur s'interroger sur des sujets qui n'existaient pas au temps des premiers pas, intégrer l'informatique, dans les Préludes à Fondation, et aussi le suicide progressif des robots, car ils aiment trop les hommes pour supporter leur violence envers les hommes...
L'écologie est au cœur de Fondation foudroyée, délaissant l'Empire et son idéologie dévastatrice, la Terre dont on dit qu'elle a disparu sous la radioactivité (personne n'admet l'idée que l'homme aurait pu domestiquer la radioactivité !). À l'opposé, l'idée d'une écologie respectueuse hante l'esprit lassé des rêves de l'Empire...
Asimov a une science du personnage, capable de nous captiver sur un point de vue, et de révoquer le même point de vue, plus tard, montrant le bourreau sous la victime, l'avidité sous la proclamation humaniste, la violence des armes sous l'intelligence, la duplicité sous les traits de la beauté.
Le coup de théâtre final retourne le roman comme un miroir vers le lecteur, et lui pose la question, tout autant qu'au héros, du choix de l'avenir le plus sage pour l'humanité... Elégance de l'écrivain.

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