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jeudi 14 juillet 2011

Technologie libératrice, technologie perverse du Pouvoir

Je crois que je ne pourrai jamais me défaire du plaisir à me servir de technologies puissantes : me libérant, elles me permettent de créer. Ainsi, j'ai vécu deux métiers, ingénieur en informatique et cameraman : métiers de création, de libération du regard pour mieux exercer le travail de l'esprit.
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Pourtant mes conditions de travail, ici comme ailleurs, se dégradent. A marches forcées, ma direction m'impose un travail terne, et exige de moi répétitivité et obéissance : je n'ai pas changé, naïf, je ne peux m'empêcher d'aimer mes caméras, c'est ma faiblesse, eux c'est leur cynisme. Ma direction se sert de la technologie en vue d'asservir, de réduire, d'humilier et de ramener les hommes à des automates. Pour eux, la technologie, c'est le moyen de réduire, d'enchaîner et d'exclure. Leur vision de la technologie, c'est l'esclavage, c'est l'abrutissement d'autrui et au fond, c'est leur vision de la condition humaine.
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La technologie est comme un miroir qui révèle à autrui votre âme : l'âme de ma télévision serait donc de l'ordre de l'exclusion, de l'étroitesse d'esprit et du mépris. Et cette vision de la technologie comme perversité débouche naturellement sur un art du harcèlement moral.

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