Goggle Analytics

mercredi 29 février 2012

Responsabilité & personne morale

Je suis ému d'entendre la liquidation d'une entreprise par des personnes morales qui exigent des rentabilités irréalistes, des rénumérations de dirigeants peu modestes ou une baisse des petits salaires, en jonglant artificiellement avec les lois et les frontières. Dans ma région, une holding a transféré sa production de Dreux en Roumanie, en fermant ses usines... pour ensuite vendre en France, des productions qui ont été délocalisées dans la seule optique de baisser les salaires... des employés. Qu'en est-il de la moralité d'une personne morale  en terme de loi ?
  Si la totalité des emplois d'un état témoigne de sa prospérité... Si l'on additionne l'ensemble des délocalisations anarchiques, où chaque personne morale ne s'est préoccupée que de son profit particulier, sans tenir compte de l'intérêt général dégradé par une évasion d'unités économiques, chaque personne morale nie sa participation à l'intérêt général au profit de son intérêt particulier : pourquoi ? Qu'en sera-t-il quand l'avenir d'une nation sera menacé : par la guerre ? Les personnes morales s'en moquent, la question a été sinistrement illustrée pendant l'occupation nazie ! Par la dictature et la privation de droits ? Les personnes morales aiment les dictatures et l'absence de droits qui fait des travailleurs dociles, ce n'est pas les dirigeants chinois qui me contrediront, ni les birmans, ni...
 Cette volonté « morale » produit pauvreté, chômage, un cercle économique vicieux, en totale opposition avec les principes de marché que ces personnes morales prétendent nous imposer et ne s'appliquent pas à eux mêmes. Ce qui semble évident pour des parents indignes, pourrait se transposer à l'échelle d'une personne morale... et il semble juste et équitable de penser qu'une personne morale puisse être déchue de sa responsabilité par un état de droit. Une loi peut-elle prévoir la perte de responsabilité d'une personne morale ?
La déchéance de responsabilité pourrait se traduire par la nationalisation de l'unité concernée (pour 1 € symbolique, car la valeur est réduite à rien par la personne morale) et la possibilité pour le même Etat de céder cette unité au Conseil d'Etablissement, à charge pour lui — l'émancipation des travailleurs est toujours meilleure quand elle est l'œuvre des travailleurs —  d'organiser la survie de l'entreprise ?

Aucun commentaire: