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lundi 29 octobre 2012

François MAILLE comédien & dessinateur

 Né en 1961, François MAILLE a traversé la vie d'une manière à nulle autre pareille : géologue par ses études, catholique doué d'une grande force mystique, il se passionne très tôt pour le dessin, le jeu d'acteur et le cinéma qui sera sa première passion. A la fin des années 70, il crée avec des amis un groupe d'artistes amateurs : la SAVAT.
 Ils réaliseront des films et mettront en scène des pièces de théâtre dans lequel il sera parfois décorateur, parfois comédien, souvent les deux. ( « Du vent dans les branches de Sassafras », René de Obaldia, 1981).
 Du dessin et du jeu, aucune de ces deux passions ne l'emportera sur l'autre. Dessinateur doué, inventif, créateur de formes, François ne se sépare que rarement de ses carnets, de ses crayons, de ses craies et aquarelles. Le dessin le seconde et le soutient au travers du bonheur comme du malheur et toutes les phases de sa vie se reflètent dans une œuvre énorme, multiforme et que nul n'a synthétisée dans une exposition jusqu'à présent.
 Acteur, il le deviendra, quand, quittant son foyer orléanais, il se rend à Paris et suit des cours. Il jouera dans diverses pièces, jouant le rôle de l'avocat dans le Cercle de craie caucasien, et du père dans Lapin-lapin de Colline Serrault...
 En 1993, il se marie avec Céline Larrigaldie, et ils ont bientôt le bonheur de la venue au monde de leur fille Toinette. A cette époque, il joue de nombreux rôles dans des séries télévisées et il s'épanouit dans sa vie de couple.
 Cependant, la maladie est là, qui parfois semble reculer, parfois reprend force et l'immobilise pour de longues périodes. En 2001, il renonce à son métier de comédien, revient vivre à Orléans, il marche beaucoup et il se consacre au dessin. En 2005, il publie un premier livre, un conte initiatique : « Le fruit et la joie », illustré de très beaux dessins en Noir-et-Blanc. La vivacité de son graphisme et son inventivité s'affinent et s'affirment avec les années et cela donne lieu à une très grande création autour de « Tableaux d'une exposition » de Moussorgski. Dans ce contexte, il retravaille une Bande Dessinée qu'il avait créée dans son adolescence et qui deviendra « Les Indigents ».
 En 2008, nous convenons de l'édition d'un recueil de poèmes : nous fixons une grille de sélection, de la poésie concrète, sans métaphore, François me propose des poèmes, j'en sélectionne, les poèmes effectuent des aller-retour... Ce travail donne naissance à sa dernière œuvre, « Les Pommes de Terre »...
 La douleur est là, cependant, au travers de la maladie qui ne l'a jamais lâché et qui a cru sans frein tout au long de sa vie, la transformant, malgré les siens, malgré lui, en calvaire, une douleur torturante, qui fait qu'il se torture et qu'il souffre à un degré que nul n'imagine : C'est mon cœur qui est malade...
 Il se retire et s'isole de tous ; il décède en octobre 2009.
Je lui ai consacré un petit album (ci-dessous)
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Références :
1. Ses amis orléanais lui ont consacré deux pages : la première porte sur une série de dessins que François réalisa pour  « Tableaux d'une exposition » de Moussorgski. et la seconde résume son parcours.
2. Son premier livre : « Le Fruit et la Joie » paru en 2003 (je crois) chez Lharmattan.
3. L'avis de décès dans mon blog.
5. Théâtre

2 commentaires:

Ludivine J a dit…

Merci...pour lui, pour sa famille. Un bel hommage pour quelqu'un de bien tout simplement. Une personne qui, même encore aujourd'hui, je ne peux oublier... sa cousine.
Ludivine J.

Gicquel C. a dit…

Certainement un incompris mais tant de talent…! Pas eu le temps, quel dommage ! Mais trop de souffrance, maintenant te voilà en paix. On ne t’oublie pas…
Ta cousine