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dimanche 28 octobre 2012

La Tondue (Georges Brassens)

La belle qui couchait avec le roi de Prusse
A qui l'on a tondu le crâne rasibus
Son penchant prononcé pour les « Ich liebe dich »
Lui valut de porter quelques cheveux postich's

Les braves sans-culott's et les bonnets phrygiens
Ont livré sa crinière à un tondeur de chiens
J'aurais dû prendre un peu parti pour sa toison
J'aurais dû dire un mot pour sauver son chignon

Mais je n'ai pas bougé du fond de ma torpeur
Les coupeurs de cheveux en quatre m'ont fait peur
Quand, pire qu'une brosse, elle eut été tondue
J'ai dit : « C'est malheureux, ces accroch'cœur perdus »

Et, ramassant l'un d'eux qui traînait dans l'ornière
Je l'ai, comme une fleur, mis à ma boutonnière
En me voyant partir, arborant mon toupet,
Tous ces coupeurs de natt's m'ont pris pour un suspect

Comme de la patrie, je ne mérite guère
J'ai pas la Croix d'honneur, j'ai pas la croix de guerre,
Et je n'en souffre pas avec trop de rigueur,
J'ai ma rosette à moi, c'est un accroche-cœur
Georges Brassens (1964) écrivit cette chanson en même temps que les « Deux oncles ».
Les historiens se sont penchés récemment sur ce phénomène, où des foules se sont ruées sur des femmes à la Libération pour les tondre. Alain Resnais et Marguerite Duras avaient très précisément évoqué cet épisode dans le film « Hiroshima, mon amour » (Voici un extrait, trouvé sur Youtube), un livre récent évoque la Tondue de Chartres associé à la célèbre photo de Robert Capa (Reportage que lui consacré France 3 Centre), Wikipedia y possède un article, bien sûr, mais le livre qui semble faire l'unanimité entre tous est celui de Fabrice Virgili : « La France Virile »

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