Bilan du blog 2012

 Je crois que ce serait une erreur que d'éviter de faire le point en fin d'année, activité traditionnelle, mais qui permet de tâtonner pour savoir où je suis, où je cours et où je vais. J'établis plutôt mes bilans sur une année scolaire, sachant que ma vie suit plutôt ce rythme : juillet-août, l'heure du repos et des vagues idées, l'automne, l'heure des résolutions... et si l'une d'elle a porté fruit —pas toujours—, l'activité trouvera parfois un aboutissement en fin d'année scolaire parfois en été, comme ce fut le cas cette année, avec la convention de science-fiction, projet engagé à l'été 2010, deux ans plus tôt.

 Il y a deux ans et demi, quand j'ai transformé ce blog, je m'étais fixé un objectif d'un article par semaine, et force m'est de reconnaître que j'ai beaucoup de peine à tenir cet objectif, qui paraissait tout simple au début, voire très insuffisant :

 « — Allez, un article par semaine, tu plaisantes ? 

  — Tu ne serais pas fainéant par hasard ? » me disaient, goguenardes, mes voix intérieures et pourtant, deux ans et demi plus tard, c'est devenu un challenge que je ne tiens pas toutes les semaines. Pourtant, le plaisir ressenti pour une modeste idée d'article, si je parviens à la développer, est ineffable...

 Un dimanche, grâce à Karine, qui serait bien surprise si elle l'apprenait, alors que nous évoquions Le héron au long  bec emmanché d'un long cou de La Fontaine, j'ai sauté le pas en créant une rubrique de poésie ou de chanson :  « Poésie dimanche » qui met en avant un poème ou une chanson du passé, rubrique que j'ai aussi de la peine à renouveler, mon stock de poèmes et de chansons n'est pas infini... mais qui m'a appris à moi-même à quel point la poésie baigne ma vie, j'ai plus de souvenirs de poésie et de chansons que de romans, j'ai des auteurs — Brassens — dont je connais des dizaines de chansons, et dont la pensée m'est un bréviaire de philosophie...

 En même temps, pour moi qui écris, faire vivre un blog n'est ni vraiment un loisir, ni vraiment un travail, il me manque un mot qui dise les deux. C'est différent d'un roman qui demande des années de persévérance, des centaines de relectures, de remise en chantier, d'une nouvelle qui exige créativité, rigueur, et qu'on écrit comme d'autres font de la dentelle, le blog relève en quelque sorte d'un délassement exigeant et du laboratoire d'idée...

 La fatigue est certainement ma limite : ma santé me freine en permanence, et si j'ai quelque chose d'important à faire, je sais que ce sera autant de temps en moins pour réfléchir sereinement à un article, développer une idée, l'argumenter, la vérifier par enquête...

 Autre argument : la discrétion même de ce blog plaide en sa faveur.

 Alors je crois que je vais le poursuivre sans forcer, parce qu'il y a des années où on a moins d'idée, et c'est un peu le cas depuis un trimestre. Comme j'ai repris une activité photo, mineure, mais tout aussi délassante, si je publie une photo, c'est parce que je n'aurai pas trouvé d'idée le jeudi et pour les poésies du dimanche, pareil.

 Enfin, je voudrais vous remercier, vous, mes visiteurs, réguliers, occasionnels ou de passage, votre lecture éclaire ce blog et elle me dit souvent si je suis dans une vague recherche d'une petite vérité, ou si je me suis embourbé dans un bon gros lieu commun, je ne suis qu'un homme.

 N'hésitez pas à laisser un commentaire de temps en temps, c'est notre seul moyen d'échange, et si je manque à ce qui n'est qu'un loisir, une souriante récréation, faites une visite à mes favoris, il y en a de délicieux !