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lundi 19 mai 2014

Manœuvres autour du spatial

En réponse aux sanctions économiques ordonnées par les U.S.A., le ministre Russe en charge du secteur de l'espace et des armements, Rogozine multiplie les interventions :
. Le 29 avril, il suggère aux américains d'utiliser un trampoline pour rejoindre l'ISS (depuis l'arrêt de la navette spatiale, il n'existe aujourd'hui que les Soyouz pour transporter des êtres humains dans l'espace).
. Le 15 mai, le ministre préconise de mettre fin à la co-gestion de la Station Spatiale Internationale à partir de 2020, date d'expiration du contrat actuel qui lie les U.S.A. et la Russie. (autre référence : 2)
. Le 16 mai, le même ministre, en représailles aux sanctions économiques, menace de ne plus livrer à la société Orbital Sciences (US) les moteurs russes qui équipent leurs lanceurs. Actuellement, ces livraisons sont la dernière mesure qui ne soit pas concernée par les restrictions. Les experts estiment que la Russie aurait plus à y perdre qu'à gagner (les U.S.A. ne remettent pas en cause ces livraisons : la tentative de la société Space-X pour les dénoncer a échoué en justice).
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Cependant, ce qui permet de mesurer la limite des menaces, le même jour, un lancement d'un satellite russe par un lanceur russe se soldait par un nouvel échec (il convient de rappeler que tous leurs derniers lancements indépendants ont échoué), montrant les difficultés que rencontre l'industrie russe spatiale pour se redéployer et innover.
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Dans le même temps, la NASA signale aujourd'hui lundi 19 mai, le succès du retour de la capsule Dragon depuis l'ISS, chargée de nombreuses expériences et son amerrissage réussi au large de la Californie...
Il y a loin de la coupe aux lèvres, mais il devient de plus en plus difficile d'imaginer, même sous la contrainte économique, un avenir à la coopération spatiale entre les U.S.A. et la Russie, et au jour le jour, entre les échecs russes et les annonces du ministre, il apparaît que les contrats seront maintenus, mais pour combien de temps ? Et jusqu'à quelle prochaine crise ? Alors que la livraison de gaz naturel ne semble pas devoir connaître de bouleversement majeur du jour au lendemain, le spatial, parce que ses progrès sont populaires, est susceptible d'évoluer plus vite, d'autant plus qu'il est un symbole.

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