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dimanche 18 mai 2014

Myrtle disparue (Janet Frame)

Et puis soudain
Tuée peut-être à l'insu du mâle
Un beau matin, l'oiselle
Ne couve plus son nid.
Elle ne rentre pas cet après-midi,
Ni le lendemain.
Et jamais on ne la revoit.
Où que je me tourne,
Je crois que tu pourrais 
Me rendre mon oiselle,
Si tu voulais,
Car je suis presque sûr de l'entrevoir,
Où que je porte mes regards

Janet Frame (1924-2004). Arte a eu la bonne idée de rediffuser « Un ange à ma table », le très beau film que Jane Campion a consacré à Janet Frame  : j'ai repris la traduction offerte par le film où moment où Janet adolescente évoque pour ses frère et sœurs leur aînée qui vient de mourir, noyée... J'ai déjà vu et revu ce film cinq ou six fois, et je crois qu'il a été une expérience importante dans ma vie, il me fait pleurer. Cette idée du destin auquel Janet Frame ne peut pas échapper : elle ne peut qu'écrire, comme une prisonnière volontaire attachée aux mots, elle ne peut pas devenir institutrice, et la chance lui évite d'être lobotomisée par la grâce de l'écriture et d'un prix littéraire qu'on lui attribue juste au moment où un psychiatre a décidé de l'opérer... À voir et à revoir. Comme le film est tiré des trois romans autobiographiques de l'auteur, je crois qu'il faut se pencher sur cette grande écrivain qui aurait pu recevoir le prix Nobel.





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