Goggle Analytics

mercredi 4 mars 2015

Propulsion spatiale (rêve et réalité)

Pour propulser un vaisseau spatial, le « Faucon Millenium » vous offre une solution proche de l'idéal :
  • Son accélération fait pâlir d'envie l'Inflation (celle qui fait ressembler le Big Bang à une plaisanterie cosmique)
  • Vitesse de croisière pour aller d'une étoile à une autre : si l'on se réfère aux activités à bord du vaisseau, entraînement au sabre laser, badinage amoureux entre une princesse et un jeune baroudeur, il suffit de quelques heures à peine, soit l'équivalent du temps de vol d'un avion privé pour se rendre d'un point à l'autre de la Terre.
  • Ajoutez-y un gros moteur qui impressionne souvent les jeunes filles (bon, peut-être pas toutes les princesses, mais ça aide quand même), 
  • et une toute petite consommation, qui permet de faire l'économie d'un réservoir trop visible, et qui permet au Faucon Millenium d'afficher une image racée, sportive, élégante...
Faute de Faucon Millenium, il nous reste :
1°) la station spatiale internationale : relativement spacieuse, mais spartiate, il faut vivre en apesanteur, ce qui complique toutes les tâches du quotidien, un unique ( et récent) hublot donnant une jolie vue sur la Terre. Pour rester immobile, c'est à dire conserver son altitude, il nécessite une grande quantité de carburant. Beaucoup d'énergie pour ne pas bouger : pour voyager, on examinera d'autres moyens !
2°) Les capsules CST-100 et Dragon conçues pour la relève des équipages à bord de la station spatiale américaine : une trajectoire limitée à une centaine de kilomètres d'altitude et 60 heures d'autonomie, on est loin du compte... mais elles ont un look sympa et elles devraient emporter de 4 à 7 passagers, c'est pas si mal pour une voiture de banlieue.
3°) La capsule ORION développée par la N.A.S.A. pèsera 20 tonnes, dont environ 8 tonnes d'ergols pour la propulser. Elle devrait être capable d'atteindre la Lune, voire d'accoster un astéroïde orbitant sur une trajectoire voisine de celle de la Terre. Les ergols donnent de la puissance, mais ils sont limités à de brèves impulsions, leur rendement reste faible.
4°) La nouveauté vient des réacteurs à plasma : un gaz neutre, accéléré par un champ magnétique qui éjecte des particules à très hautes vitesses. Ce réacteur vient d'être adopté 
  • par les américains, qui vont construire leurs plate-formes en vue d'en doter tous leurs satellites géostationnaires
  • et par les européens, qui s'en servent également pour leurs satellites et qui en équiperont leurs prochaines sondes d'exploration spatiale :
-
Justement, le C.N.E.S. propose cette semaine (rendons à César ce louable souci de vulgarisation !) de nous initier aux principes élémentaires de la propulsion plasmique :
De Stentor à Neosat from CNES on Vimeo.
Citons cet extrait : 
« La propulsion plasmique s'appuie d'une part sur la puissance électrique produite par les panneaux solaires et l'emploi d'un gaz inerte : le Xénon.
 L'énergie électrique est utilisée pour produire un champ électro-magnétique qui permet l'accélération du gaz ionisé : les ions, éjectés à grande vitesse assurent la poussée des propulseurs...
 (Précision : parmi les facteurs qui assurent la poussée d'un réacteur, la vitesse d'éjection des particules est le principal. Le champ magnétique accélère les particules à des vitesses  élevées, d'où le rendement très supérieur d'un propulseur à plasma).
Les ensembles sont capables d'engendrer une impulsion spécifique élevée, plus de cinq fois supérieure à celle des propulseurs chimiques. La propulsion plasmique permet de réduire significativement la masse des satellites. À plus long terme, la propulsion plasmique sera utilisée pour la mise sur orbite des satellites géostationnaires... » ou pour des voyages dans le système solaire...
- Bon, le C.N.E.S nous propose aussi l'interview d'un ingénieur :

Ingénieur propulsion spatiale par CNES


et les premières applications industrielles :

Alphabus, plateforme poids lourd par CNES



Cette propulsion plasmique, ancienne, mais récemment développée sur les satellites est assurée par un industriel français... pour des explications techniques et détaillées, vous pouvez allez voir ici aussi.

Pour rêver un petit peu, les américains développent un moteur plasmique, mais de grande puissance, dans le but de développer une turbine, qui permettrait d'effectuer des voyages interplanétaires (si on arrivait à se rendre sur Mars, ne serait-ce qu'en deux mois, ça changerait beaucoup — vraiment BEAUCOUP — notre vision de l'immensité des espaces), il s'appelle VASIMR (mais l'article est en charabia) et c'est l'image qui donne la fin de cet article.

Aucun commentaire: