On entend les Étoiles :
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Dans l'giron
Du Patron,
On y danse, on y danse
Dans l'giron
Du Patron,
On y danse tous en rond
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— Là, voyons, mam'zell' la Lune,
Ne gardons pas ainsi rancune ;
Entrez en danse, et vous aurez
Un collier de soleils dorés.
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— Mon Dieu, c'est à vous bien honnête,
Pour une pauvre Cendrillon ;
Mais, me suffit le médaillon
Que m'a donné ma sœur planète.
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— Fi ! votre Terre est un suppôt
De la Pensée ! Entrez en fête ;
Pour sûr, vous tournerez la tête
Aux astres les plus comme il faut.
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— Merci, merci, je n'ai que ma mie,
Juste que je l'entends gémir !
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— Vous vous trompez, c'est le soupir
Des universelles chimies !
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— Mauvaises langues, taisez-vous !
Je dois veiller. Tas de traînées,
Allez courir vos guilledous !
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— Va donc, rosière enfarinée !
Hé ! Notre-Dame des gens soûls,
Des filous et des loups-garous !
Metteuse en rut des vieux matous !
Coucou !
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Exeunt les Étoiles. Silence et Lune. On entend :
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Sous l'plafond
Sans fond,
On y danse, on y danse,
Sous l'plafond
Sans fond,
On y danse tous en rond.
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De Jules LAFORGUE (1860-1887), il était grand temps que j'apprenne quelque chose. Talent précoce disparu trop vite, il publia son œuvre majeure, à compte d'auteur, juste avant de disparaître, il s'agit des Complaintes dont voici un exemple, mais Jules Laforgue aborde tous les thèmes les plus scabreux, je cite « Complainte du fœtus de poète », « Complainte des pubertés difficiles » et il fut l'inventeur du vers libre, se fixant comme règle de n'en respecter aucune... comme cette Lune des fêtards qui ne veut connaître que son époux la Terre et qui dédaigne ses vrais amoureux...
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