En brave héros, j'ai ri des choses humaines
Que j'appelais avec raison du reste,
Bourgeoises : une fidélité conjugale
Était le comble de mon mépris.
-
Maintenant que je ne puis vous empêcher d'aller
Où vous voulez, je sens avec terreur que rien n'a béni
Notre union ni ne nous a fait jurer
Quelque pacte réciproque. Au nom de l'affection
-
On ne peut prétendre à rien :
Et prétendre à quelque chose est la seule chose qui reste
Pour qui est abandonné, même si c'est misérable.
-
J'en suis réduit à envier, de manière déchirante,
Les liens dont la réalité se manifeste,
Même si elle n'a plus de sens, par une stupide petite bague.
Que j'appelais avec raison du reste,
Bourgeoises : une fidélité conjugale
Était le comble de mon mépris.
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Maintenant que je ne puis vous empêcher d'aller
Où vous voulez, je sens avec terreur que rien n'a béni
Notre union ni ne nous a fait jurer
Quelque pacte réciproque. Au nom de l'affection
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On ne peut prétendre à rien :
Et prétendre à quelque chose est la seule chose qui reste
Pour qui est abandonné, même si c'est misérable.
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J'en suis réduit à envier, de manière déchirante,
Les liens dont la réalité se manifeste,
Même si elle n'a plus de sens, par une stupide petite bague.
Rye, octobre 1971
Surprise que de découvrir le grand cinéaste Pier Paolo Pasolini, poète d'une poésie qui est si belle en français que son original doit l'être encore plus :
che chiamavo a ragione, del resto,
borghesi : una fedeltà coniugale
era il colmo di quel mio giusto disprezzo.
*
Adesso che non poss trattenervi dall'andare
dove volete, sento con terrore che niente ha benedetto
La nostra unione o ci ha fatto giurare
qualche patto reciprovo. In nome d'all'affetto
*
non si può pretendere niente :
e pretendre qualcosa è la sola cosa che resta
a chi è abbandonato, anche se ciò è meschino
*
Son ridotto a invidiare in un modo struggente
i legami la cui realtà si manifesta
anche se no ha più senso, con uno stupido anellino
Ce bonheur de découvrir le poète sous le cinéaste nous vient d'un opus édité par la collection Poésie / Gallimard nrf . Elle est suivie d'une très belle postface du traducteur, René de Ceccaty (quel bonheur, une postface qui ne vient pas gâcher la lecture avant même qu'elle ne soit commencée !), il nous en donne l'époque, le tournage des Contes de Canterbury, les protagonistes et on ne saura pas si Pasolini aurait voulu leur publication, mais c'est une belle découverte...
Ce bonheur de découvrir le poète sous le cinéaste nous vient d'un opus édité par la collection Poésie / Gallimard nrf . Elle est suivie d'une très belle postface du traducteur, René de Ceccaty (quel bonheur, une postface qui ne vient pas gâcher la lecture avant même qu'elle ne soit commencée !), il nous en donne l'époque, le tournage des Contes de Canterbury, les protagonistes et on ne saura pas si Pasolini aurait voulu leur publication, mais c'est une belle découverte...
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