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dimanche 22 décembre 2024

Observer le soleil grâce à deux satellites synchrones

– Proba 3 (©ESA) –

Les éclipses sont un moment propice pour effectuer des observations. Ainsi, en observant une éclipse de Lune, Aristote émit l'hypothèse que la Lune passait dans l'ombre de la Terre et que cette ombre, étant courbe, appuyait l'idée selon laquelle la Terre était ronde...

De même, il se trouve, mais c'est un heureux hasard que la Lune et le Soleil ont une largeur d'un demi-degré... avec de petites variations dues aux distances. La Lune occulte par intervalle le soleil. Si le soleil est plus proche, c'est une éclipse annulaire. Sinon il s'agit d'une occultation complète du soleil : elles ont révélé l'existence de la couronne solaire, source, encore aujourd'hui, de questions de sciences...

Mais elles restent rares : deux éclipses de Lune sont prévues en 2025 et deux éclipses solaires partielles également. Afin de bénéficier d'un outil pour créer des ellipses partielles, un astronome français, Bernard Lyot, invente dans les années 30 (du XXe siècle) le coronographe qui est une pastille noire mise en avant d'un télescope, de manière à lui faire occulter le soleil.
Si vous déjà essayé de couper le faisceau d'un projecteur, c'est pas si facile. À la télévision, les volets sont articulés sur le projecteur, et le bord du faisceau est flou. Si vous désirez une ombre précise, plus l'objet sera lointain, meilleure sera l'occultation.
D'où l'idée défendue par des Belges et des Espagnols, de constituer un couple de satellites : l'un étant en observation et l'autre, nommé ASPIICS, une pastille ronde (diamètre : 1,40m). Toute la difficulté étant de manœuvrer l'occulteur de façon à ce qu'il se place exactement dans l'axe du télescope, 150 mètres devant. Il s'agit d'une grande première, avant, peut-être plus tard, de développer des télescopes synchrones ou des interféromètres de très grande taille...
Proba 3 a été lancé le 5 décembre par une fusée indienne. À suivre...



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