Pour honorer les langes
Du roi de l'univers,
Cent mille oiseaux divers
Chantent avec les anges
Descendus dans les airs,
Et mêlent leurs louanges
Au céleste concert.
L'Enfant dans le silence,
Par des signes parlants,
Applaudit à leurs chants,
Et par reconnaissance
Ces oiseaux complaisants
Viennent en diligence
Le bénir tous les ans.
L'hirondelle ouvrière
S'explique en sa façon
Et lui dit : « Saint poupon,
J'offre mon ministère
Pour une autre maison.
Je m'entends à la faire,
Je suis un peu maçon. »
La chaste tourterelle
Vit l'adorable Enfant,
Qui lui parut souffrant
Par le froid qui le gêle :
Un état si touchant
Fut la cause nouvelle
De son cri gémissant.
Après elle, la caille,
Approchant du Sauveur,
Témoigne sa douleur
De le voir sur la paille
Et lui dit : « Mon Seigneur,
Souffrez que je travaille
A faire un lit d'honneur. »
Le paon, de son plumage
Toujours si glorieux,
Voyant le Roi des cieux
En si pauvre équipage,
N'osait trop à ses yeux
Faire un vain étalage
De ses joyaux précieux.
Le rossignol, à l'ombre
Des palmiers d'alentour,
Laissa passer son tour ;
Et sur des airs sans nombre
S'exerçant en plein jour,
Attendit la nuit sombre
Pour lui faire sa cour.
Le pinson, non moins sage,
Charma son Créateur
Et lui dit d'un grand cœur
Dans son joyeux ramage :
« Agréez mon ardeur !
Si sombre est mon plumage
Mon chant me fait honneur. »
Le chardon'ret de même,
Quoique faible animal,
A ce Dieu libéral
Dit d'un plaisir extrême
Et d'un ton sans égal :
« Oui, Seigneur, je vous aime,
Vivez sans aucun mal ! »
L'autruche et l'alouette
Crièrent : « Nous voici ! »
Chacun dit : « Dieu merci !
La troupe était muette
Jusqu'alors... » Mais aussi
Le chant de la fauvette
En parut mieux choisi.
Le serin des bocages
S'envole promptement
Sur le sein de l'Enfant,
Et par ses doux ramages
Le peint si joliment
Qu'il réjouit les Mages
Arrivés d'Orient.
C'est le corbeau qui n'ose
Faire entendre sa voix !
Il apporte une noix,
N'ayant rien autre chose
Digne d'un si grand Roi :
Doucement il la pose
Et s'en retourne aux bois.
Une petite abeille
Bourdonne en frelon,
S'approche du Poupon,
Lui disant à l'oreille :
« J'apporte du bonbon ;
Il est doux à merveille,
Goûtez-y, mon mignon. »
La linotte fabrique
Dans son petit cerveau
Au cher Fils du Très-Haut
Un motet magnifique
Et d'un air si nouveau
Que jamais la musique
N'eût de charme si beau.
Seul de sa compagnie
Entra le papillon,
Qui dans cette action
Et par cérémonies
Et prédilection
Au maître de sa vie
Donna son manteau long.
Serons-nous insensibles
A tant de soins pressants ?
Si nos corps sont pesants,
Rendons nos cœurs flexibles,
Et, par des vœux puissants,
De ces chantres paisibles
Imitons les accents.
Señora Doña Maria, Madame Sainte Marie
Yovengo del oltro lado J'arrive de l'autre côté
Yal niño Jelsus le traigo, Et j'apporte à l'enfant Jésus
Zapatito colorado Une petite chaussure rouge
2.
En el portal de Belèn, A la porte de Bethléem
Hay un nido de ratones, Il y a un nid de rats
Y al patriarca santo José, Qui ont mangé les pantalons
Lehan comido los calzones. Du patriarche Saint-Joseph.
Du roi de l'univers,
Cent mille oiseaux divers
Chantent avec les anges
Descendus dans les airs,
Et mêlent leurs louanges
Au céleste concert.
L'Enfant dans le silence,
Par des signes parlants,
Applaudit à leurs chants,
Et par reconnaissance
Ces oiseaux complaisants
Viennent en diligence
Le bénir tous les ans.
L'hirondelle ouvrière
S'explique en sa façon
Et lui dit : « Saint poupon,
J'offre mon ministère
Pour une autre maison.
Je m'entends à la faire,
Je suis un peu maçon. »
La chaste tourterelle
Vit l'adorable Enfant,
Qui lui parut souffrant
Par le froid qui le gêle :
Un état si touchant
Fut la cause nouvelle
De son cri gémissant.
Après elle, la caille,
Approchant du Sauveur,
Témoigne sa douleur
De le voir sur la paille
Et lui dit : « Mon Seigneur,
Souffrez que je travaille
A faire un lit d'honneur. »
Le paon, de son plumage
Toujours si glorieux,
Voyant le Roi des cieux
En si pauvre équipage,
N'osait trop à ses yeux
Faire un vain étalage
De ses joyaux précieux.
Le rossignol, à l'ombre
Des palmiers d'alentour,
Laissa passer son tour ;
Et sur des airs sans nombre
S'exerçant en plein jour,
Attendit la nuit sombre
Pour lui faire sa cour.
Le pinson, non moins sage,
Charma son Créateur
Et lui dit d'un grand cœur
Dans son joyeux ramage :
« Agréez mon ardeur !
Si sombre est mon plumage
Mon chant me fait honneur. »
Le chardon'ret de même,
Quoique faible animal,
A ce Dieu libéral
Dit d'un plaisir extrême
Et d'un ton sans égal :
« Oui, Seigneur, je vous aime,
Vivez sans aucun mal ! »
L'autruche et l'alouette
Crièrent : « Nous voici ! »
Chacun dit : « Dieu merci !
La troupe était muette
Jusqu'alors... » Mais aussi
Le chant de la fauvette
En parut mieux choisi.
Le serin des bocages
S'envole promptement
Sur le sein de l'Enfant,
Et par ses doux ramages
Le peint si joliment
Qu'il réjouit les Mages
Arrivés d'Orient.
C'est le corbeau qui n'ose
Faire entendre sa voix !
Il apporte une noix,
N'ayant rien autre chose
Digne d'un si grand Roi :
Doucement il la pose
Et s'en retourne aux bois.
Une petite abeille
Bourdonne en frelon,
S'approche du Poupon,
Lui disant à l'oreille :
« J'apporte du bonbon ;
Il est doux à merveille,
Goûtez-y, mon mignon. »
La linotte fabrique
Dans son petit cerveau
Au cher Fils du Très-Haut
Un motet magnifique
Et d'un air si nouveau
Que jamais la musique
N'eût de charme si beau.
Seul de sa compagnie
Entra le papillon,
Qui dans cette action
Et par cérémonies
Et prédilection
Au maître de sa vie
Donna son manteau long.
Serons-nous insensibles
A tant de soins pressants ?
Si nos corps sont pesants,
Rendons nos cœurs flexibles,
Et, par des vœux puissants,
De ces chantres paisibles
Imitons les accents.
Je viens de trouver dans un antique recueil de mon père ce Noël du XVIIIème siècle. (Anjou ?) où tous les oiseaux de la création expriment leur joie devant l'Enfant Roi : je le trouve magnifique, non ?
*
Tous les ans, depuis bientôt dix ans, j'allai chanter à Noël avec ma chorale, c'est la première année que je ne le ferai pas, pourtant, qu'ils sont joyeux, qu'ils sont puissants, qu'ils sont beaux, ces innombrables chants de Noël. Je ne résiste pas au plaisir de vous donner cette traduction d'un Noël populaire chilien que j'aimais tant chanter... et dont j'ai trouvé une version légèrement légèrement différente de la mienne :
1. (traduction littérale, mais savoureuse)Señora Doña Maria, Madame Sainte Marie
Yovengo del oltro lado J'arrive de l'autre côté
Yal niño Jelsus le traigo, Et j'apporte à l'enfant Jésus
Zapatito colorado Une petite chaussure rouge
2.
En el portal de Belèn, A la porte de Bethléem
Hay un nido de ratones, Il y a un nid de rats
Y al patriarca santo José, Qui ont mangé les pantalons
Lehan comido los calzones. Du patriarche Saint-Joseph.
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