Cet instant
telle une une chaude fumée qui monte dans le froid
ce paisible instant
-
le chien laisse son cri
le lièvre laisse sa peur
la flûte laisse la bouche
pour jouer enfin seule
-
en ce pauvre bel instant qui lutte
contre l'armée des secondes
et se noie dans les remous
mais me survit pourtant
telle une une chaude fumée qui monte dans le froid
ce paisible instant
-
le chien laisse son cri
le lièvre laisse sa peur
la flûte laisse la bouche
pour jouer enfin seule
-
en ce pauvre bel instant qui lutte
contre l'armée des secondes
et se noie dans les remous
mais me survit pourtant
Evoquons à nouveau le poète suédois Tomas Tranströmer et son livre « LES SOUVENIRS M'OBSERVENT », où le poète se penche, en prose, sur ses souvenirs, parcourt sa jeunesse, depuis le tout premier souvenir... jusqu'à l'éclosion de ses premiers poèmes. Le poète a gardé une ombre bienfaisante sur le reste, il nous reste, à la fin du livre, à découvrir deux de ses premiers poèmes :
le jour abandonné
a été rejeté sur la plage
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de petites araignées travaillent sur le sable fin
sable fin autour du bateau abandonné
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entre le métier
qui tisse les vagues
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et sur le sable l'araignée
dont l'ombre est le seul compagnon
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: le voilier à l'abandon
le jour à l'abandon
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épaves recouvrant notre rivage à tous
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