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dimanche 23 mars 2014

Les cerisiers sont blancs (Maurice Vidalin, Gilbert Bécaud)

     Les cerisiers sont blancs,
     Les oiseaux sont contents,
     Revoilà le printemps, ah !
     Je dors mal dans mon lit :
     Ma cousine est trop jolie.
                    *
     Est-ce normal, maman,
     Ce merveilleux tourment
     Qui me fait rougir tout le temps, ah ?
     Si je me mariais,
     Est-ce que tu me gronderais ?
                   *
     Paul n'a pas de soucis comme ça :
     Le petit Paul est trop petit pour ça.
     Le petit Paul, c'est encore un gamin.
     Il joue aux billes,
     Il court dans le jardin,
     Ne pense pas aux filles.
                   *
     Les cerisiers sont blancs
     Et c'est très énervant,
     Dès qu'on est un peu grand, ah.
     Maman, ne te fâche pas,
     Je n'ai plus l'âge de jouer à la
     À la, à la bébête qui monte,
     Qui monte, qui monte, qui monte, maman !
     Les cerisiers sont blancs,
     Les oiseaux sont contents.
                   *
     Les cerisiers sont blancs,
     Les oiseaux sont contents,
     Ma cousine, elle m'attend, ah.
     Je suis pas intimidé,
     Je suis un homme et un vrai.
                   *
     Bonjour, comment tu vas ?
     Ta coiffure, c'est pas ça,
     T'as un pli à ton bas, ah...
     Cousine, faut pas pleurer !
     Embrasse-moi, on fait la paix.
                   *
     Paul, c'est l'heure de ton goûter.
     Adieu, Paul, maman va s'inquiéter.
     Bonsoir Paul, va jouer aux quatre coins
     Va jouer aux billes,
     Va jouer à rien,
     Mais laisse-nous tranquilles !
                   *
     Les cerisiers sont blancs,
     Les oiseaux sont contents.
     Je ne suis pas mécontent, ah.
     Je n'aurais jamais cru ça,
     Elle savait jouer à la,
     À la, à la bébête qui monte,
     Qui monte, qui monte, qui monte, maman !
     Les cerisiers sont blancs,
     Les oiseaux sont contents.

Gilbert Bécaud ? Oui, pour la musique. Pour les paroles, c'est ce que je pensais, aussi, en commençant ce mot : les paroles sont celles de son compère et ami : Maurice Vidalin (1924-1986), et je vous invite à consulter sa biographie. On dit « parolier », pas poète, pourquoi donc ?
En fait, en lisant attentivement, la liste de ses chansons, je trouve quelques perles : Quand Jules est au violon, la Vente aux enchères, pour Bécaud, mais aussi Michel Fugain, Léda léda, Les gentils les méchants, les paroles françaises d'Ils ont changé ma chanson, et je me dis que, tel Mr Jourdain, j'aime beaucoup Maurice Vidalin depuis longtemps, et sans même le savoir... (ses photos sont rares, je n'en ai trouvé qu'une, c'est le monsieur à gauche, et à l'aune d'aujourd'hui, c'est une chose étrange, que ce désir de discrétion).
 Pour moi, cette chanson, qui date de 1968, donc de mes huit ans — la raison pour laquelle elle m'a marqué, sans doute — est LA chanson du printemps. Ici, les buissons et les arbres sauvages, sont déjà en fleurs, les cerisiers viendront plus tard, en avril, mais c'est toujours le même émerveillement.
Une très belle vidéo, mise en ligne par « Christiane Legrand », est-ce elle ? Ou un pseudo ? en tout cas, c'est une sorte d'incunable, sorti visiblement des archives de l'ORTF : 

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