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mardi 20 avril 2021

Ingenuity réussit son premier vol Martien.

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Un moment rare, que nous avons vécu en direct, du moins dans le temps d'une journée. La nouvelle a fait le tour du monde hier, lundi 19 avril. Le petit hélicoptère dont les pales tournent à une vitesse folle a réussi à s'élever dans l'atmosphère martienne, quelques minutes, et de photographier, à la verticale, son ombre.

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Ingenuity filmé par la sonde Perseverance.
© crédit : vidéo et image : NASA
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Pour celles et ceux qui se demandent quelle est la taille réelle d'Ingenuity :

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Un petit mot sur ceux qui répétent que le seul « vaisseau que nous possédions est la Terre »...

Le but des scientifiques n'est pas de préparer une invasion de quelque planète que ce soit, mais de porter l'esprit et la curiosité humaine partout là où c'est possible, dans l'exploration spatiale, dans l'infiniment petit et aussi dans la résolution de problèmes mathématiques difficiles : la recherche est sans doute un des derniers endroits qui est encore un SERVICE PUBLIC.

Ses résultats nous reviennent, et ce que cette recherche nous apprend aide à mieux vivre sur Terre... ces services publics que les économistes libéraux dénoncent comme étant de l'argent mal investi. Ces mêmes décideurs qui s'étonnent que la France, avec sa recherche dispendieuse, ait été incapable d'inventer un vaccin contre un virus.

La recherche permet de regarder les choses avec distance, et il est certain qu'aller sur Mars, est une grande distance, mais par exemple, cette vue lointaine, permet de penser à ce à quoi pourrait ressembler une Terre ravagée par des conditions hostiles au maintien de la vie...  Vénus est un exemple parfait d'un emballement climatique.

L'exploration spatiale est intimement liée à la curiosité, au besoin de connaissance, d'un savoir désintéressé, c'est à dire disponible pour toute l'humanité et non pas restreint par un droit d'accès payant... et c'est un acte profondément humain, intime et nécessaire.


dimanche 28 mars 2021

Ingenuity, l'hélicoptère Martien prépare son premier vol

© NASA/ JPL

Le 21 mars, en vue du premier vol d'Ingenuity, la NASA a libéré la coque qui protégeait l'hélicoptère martien. Jusqu'à présent, l'hélicoptère est logé sous le rover Perseverance

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- © NASA / CALTECH

  Le premier vol est programmé pour le jeudi 8 avril : d'ici là, les ingénieurs de la NASA procéderont à divers tests, dont la vitesse du rotor : 2357 tours /minute, comparable à celle d'un colibri, afin de s'élever dans l'atmosphère martienne, très ténue. Il est prévu, en cas de succès, qu'il monte à trois mètres du sol et effectue un vol de 30 secondes. Il faudra trois « sols » (jour martien) pour récupérer les données fournies par Ingenuity : des images basses résolution N&B, des indicateurs de vol jusqu'aux images haute résolution et en couleur fournies par la caméra de l'hélicopère.

  Selon sa fiche wikipedia, en cas de succès, Ingenuity est programmé pour quatre à cinq vols, puis il sera abandonné sur place (c'est un prototype, hélas).

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- © NASA vidéo destinée aux collégiens (si j'ai bien compris) -

mardi 23 février 2021

Amarsissage de « Perseverance » : descente et "touchdown" (vidéo officielle de la NASA)

Perseverance posée en douceur par la grue « Skycrane » (© Nasa)

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La NASA a mis en ligne la vidéo décrivant la descente de Perseverance et son atterrissage. Au début, une caméra filme vers le haut : parachute, puis vers le bas : séparation avec le bouclier thermique, descente, activation de la grue qui dépose le rover tout doucement, puis séparation... un moment très fort pour une mission d'exception.

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Désormais la mission va commencer...

(© NASA)
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(première image postée par Perseverance après son atterrissage)

vendredi 12 février 2021

Deux martiennes en une fois : Al Amal et Tianwen 1

 Avant Perserverance, prévu pour le 18 février, les Émirats Arabes Unie et la Chine Populaire ont signalé leur présence dans la banlieue martienne. Leurs deux sondes, lancées en juillet 2020, viennent de s'insérer dans l'orbite martienne

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La première, Al Amal, s'est insérée dans l'orbite martienne le 9 février 2021 (Air & cosmos) et la seconde, Tian Wen, s'est à son tour insérée dans l'orbite martienne le 10 février 2021 (Air & Cosmos : 2)


Al Amal est une sonde d'environ 1200 kg. Sa mission consiste dans l'étude de l'atmosphère et du climat martien. (durée prévue : 687 jours, environ une année martienne). Les Émirats Arabes Unis deviennent la cinquième puissance spatiale martienne. La sonde comprend une caméra haute résolution et deux spectromètres, un en Infrarouge et l'autre en Ultraviolet.

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Tianwen 1 fait de la Chine Populaire la sixième puissance spatiale martienne. Contrairement à Al Amal, Tianwen 1 possède un atterrisseur, mais l'atterrissage, initialement prévu pour mars/avril, est repoussé au mois de juin (sans qu'il n'y ait eu de précision).

D'une masse de cinq tonnes, Tianwen 1, qui doit étudier la géologie martienne, comprend un orbiteur et un rover... mais j'espère bien revenir au printemps sur sa mission. 

L'orbiteur (3 tonnes) comprend deux caméras, un spectromètre infrarouge, un radar, un magnétomètre, et deux détecteurs de particules (pour étuder l'atmosphère martienne).

jeudi 14 février 2019

Opportunity : fin de mission

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Le rover Opportunity n'ayant plus émis de message depuis juin 2018, la Nasa a mis officiellement fin à sa mission.
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La NASA nous propose la vidéo rétrospective ci-dessous, ainsi que ces images marquantes. La somme de ce qu'il nous a fait découvrir n'est sans doute pas terminée, il reste certainement des tonnes de données à analyser, mais ça reste une aventure très impressionnante, menée tout d'abord avec son jumeau, Spirit, et leur dernier avatar, Curiosity à compter du mois d'août 2012 (merci Eric !). Trois rouleurs martiens qui nous ont permis de découvrir des paysages, et d'analyser nombre de roches, faisant la preuve que de l'eau sur Mars, dans le passé, a coulé en abondance.
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Après avoir atterri sur Mars le 25 janvier 2004, Opportunity était censé fonctionné 90 sols (jours martiens), et au final il aura parcouru 45,16 km en 14 ans, plus de 58 fois sa mission initiale, en durée.
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Toutes les images sont © Nasa 

jeudi 13 décembre 2018

Insight : Mars n'a plus qu'à trembler !

Crédit image : © CNES 
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L'actualité fait que je reviens avec retard sur l'atterrissage d'INSIGHT sur la planète Mars : la N.A.S.A. maîtrise de mieux en mieux cet exercice, freinage, parachute, puis rétro-fusée au dernier moment...
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La première image, prise sous le ventre de l'appareil, montre qu'il ne s'est pas fallu de grand chose pour qu'un des pieds de la sonde se pose sur un caillou, preuve s'il en est de la délicatesse d'un exercice réalisé en aveugle...
Depuis, le bras s'est déplié correctement et il organise la mise en marche de l'ensemble. L'instrument principal, SEIS, conçu par le CNES est la grosse boite au centre (en fin d'article, une vidéo du CNES détaille les fonctions de S.E.I.S. : je vous la recommande : elle est très pédagogique et en français !)...
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Mise en œuvre des panneaux solaires
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Image : © NASA
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Et pour finir un selfie ! Il ne reste plus qu'à souhaiter bonne mission au petit géologue. 
 Le CNES a publié le bruit du vent de Mars (amplifié, et ramené dans le domaine audible, nous ne l'entendrions pas sinon) : si j'ai bien compris, il relevait de la nécessité de soustraire ce genre de bruit des mesures sismiques.
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© NASA
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LE VENT DE MARS :
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mardi 27 novembre 2018

Insight envoie un signe de vie !

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Insight a atterri : freinage, parachute, rétro-fusées, tout a fonctionné, et dans la soirée, la N.A.S.A. a reçu cette toute première image du sol de la planète rouge. 
La grande mission d'étude des entrailles de la planète rouge va pouvoir commencer, en association avec le C.N.E.S. et l'E.S.A : petit cocorico, certains instruments sont de conception française !
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Crédit : NASA / JPL - cal Tech
(à gauche, l'instrument SEIS (CNES), à droite, le bras mobile qu'il faudra déployer)

jeudi 22 novembre 2018

Insight : 26 novembre, 7 minutes de terreur

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La mission Insight est une mission orchestrée par la N.A.S.A. mais équipée d'instruments de mesure européens (il y en a même un qui est Orléanais) : si j'ai bien compris, le but est d'étudier la géologie Martienne et de comprendre comment et pourquoi son noyau s'est refroidi (alors que celui de notre planète est encore très actif)...
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L'atterrissage sur Mars avait déjà été tenté par les Européens et avait été un échec, nul doute que l'expérience acquise par la N.A.S.A. est un précieux atout.
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Entre le moment où la sonde pénètre l'atmosphère martienne et l'atterrissage, la sonde passe par une phase critique que les Américains ont surnommé les 7 minutes de terreur : 
    . bien que l'atmosphère martienne soit ténue, la sonde s'échauffe 
       considérablement, 
    .  un parachute prend le relais ralentit la sonde, mais du fait de
       l'atmosphère raréfiée il ne suffit pas à la manœuvre, 
    .  au moment d'atterrir, des rétrofusées achèvent de ralentir la sonde.
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Chacune de ces phases est critique : la moindre anicroche est fatale à la mission. Jusqu'à présent, les missions étaient programmées à l'avance, et pendant les 7 minutes de l'atterrissage, les observateurs étaient aveugles au déroulement. Sur Mars, avec un peu de chance, la sonde d'observation M.R.O., désormais une vieille dame martienne, peut observer ce qui se passe, si elle est bien placée.
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La nouveauté concerne deux micros sondes, les Cubesat MarCO-1 et MarCO-2 (cubesat, d'une masse de quelques kilos, cube de 30 cm de côté), ils ont accompagné la sonde depuis la Terre et bien qu'incapables de se satelliser, ils observeront et relayeront les nouvelles de l'atterrissage d'Insight.
Même si tout s'est bien passé, il faudra attendre encore vingt minutes l'arrivée d'un premier signal.... et après, commencera la mission géologique...
© Nasa, CNES

vendredi 23 mars 2018

Longévité de la curiosité

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- Toutes les photos et vidéos sont créditées : NASA / JPL / Caltech
 Programmé initialement pour fonctionner deux ans, le rover Curiosity a fêté ses 2000 SOL (jour martien, un peu plus long qu'un jour terrestre), il roule sur la planète Mars depuis le 12 août 2012, et malgré une usure importante de ses roues, il continue son chemin.
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 En particulier, son instrument ChemCam, français (Toulousain même) est toujours extrêmement perfomant : combinant un laser et un spectromètre, il permet d'analyser les éléments chimiques vaporisés.
 Si la réussite de ce programme pouvait inciter des décideurs à rêver l'espace en plus grand... (ci-dessous une vidéo décrivant le cheminement du petit curieux (912 kg quand même, ce fut un gros bébé et un atterrissage spectaculaire)
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jeudi 1 mars 2018

Perspicacité en Mars, Insight en mai

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Mars Insight est une mission conjointe de la NASA et du CNES dont le premier appel d'offres remonte à 2010. En 2013, les choix furent définis, ainsi que le nom :
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InSight : perspicacité
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Sa mission change de ce qui a été étudié jusqu'à présent. Les sondes et les rovers étaient très généralistes, (MRO, Opportunity). Curiosity est la première à avoir reçu une mission de géologue très précise, et Insight poursuit dans cette voie, mais avec la volonté de sonder les entrailles de la planète Mars. Peut-être n'est-t-elle que la première de missions dédiées à un objectif très pointu : en l'occurence, elle étudiera la géologie martienne, sa sismologie en vue de mieux connaître ses entrailles : écorce, manteau, noyau que l'on sait assez figé (manque de magnétisme), mais dont on ne sait pas grand-chose en fait.
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Équipée d'une sonde capable de forer jusqu'à 5 mètres de profondeur, et dotée d'un sismomètre, conçu par le C.N.E.S. (j'y reviens) : cette mission est donc une opération conjointe de la NASA et du CNES et il est remarquable de noter — dans l'atonie spatiale que nous traversons — qu'elle sera la seule mission d'exploration de la NASA lancée en 2018.
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Ce matin, un NASA-twit nous informe que la sonde Insight a été embarquée, depuis le Colorado vers la base de Vandenberg en Californie, d'où elle devrait être lancée en mai 2018.
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La petite pensée du matin vient de ce que je me souviens... qu'en 1984, j'ai effectué mon stage de fin d'études au C.N.E.S. et qu'un des rares de ma promo à avoir accepté d'y travailler est un ami, Laurent, et qu'il bosse sur ce projet maintenant depuis huit ans ! Il aura fallu trente quatre ans de patience, de persévérance et de courage pour participer à un projet qu'on peut assimiler à un rêve de gosse, et la preuve qu'on vient à bout de beaucoup d'obstacles... et puis, le fait de passer à des études différenciées de la planète Mars ouvre la voie à d'autres missions, d'exploration ou d'étude, reste à espérer que le Perspicace ne soit que le premier d'une longue liste de missions pertinentes...

dimanche 9 octobre 2016

Schiaparelli (atterrir sur Mars)

Rosetta partie, Schiaparelli prend le relais : la mission Exomars s'insérera en orbite autour de Mars le 19 octobre, et larguera Schiaparelli, qui est en fait l'homologue de Philae, cela dit, non par cuistrerie, mais pour souligner l'avalanche de risques que comporte l'atterrissage sur un objet extraterrestre, les Américains parlent de sept minutes de terreur pendant lesquelles, toutes communications coupées, l'atterrisseur enchaîne une chaîne programmée d'opérations à haut risque.

Mars comportant une atmosphère ténue, l'atterrissage comprend plusieurs phases :
  1.  Freinage dans l'atmosphère à l'aide d'un bouclier thermique, mais l'atmosphère étant peu dense, cela ne suffit pas
  2. Freinage à l'aide d'un parachute, qui ralentit à son tour le module, mais pas suffisamment,
  3. Largage du bouclier thermique,
  4. Allumage de rétro-fusées
  5. Largage du parachute
  6. Contrôle de la vitesse
  7. Atterrissage.
Il faut utiliser pas moins de trois technologies différentes pour atterrir. Les premiers atterrissages mal se passaient très mal : pour une sonde Viking réussie, trois autres se transformaient en météorites... Et on a découvert que le seul essai européen, Beagle 2, un échec, s'était bien passé en fait, mais que le module avait brisé ses antennes. Peut-être un jour, une future mission martienne habitée sera-t-elle en mesure de récupérer les données recueillies à l'époque ?
 L'E.S.A. nous propose cette vidéo de l'atterrissage prévu de Schiparelli : 

L'orbiteur, Exomars, est une mission de l'ESA, (depuis que les Américains se sont retirés du projet, et qu'une participation Russe est venue compenser partiellement leur défection), dont la mission consistera à mesurer les composants de l'atmosphère martienne, notamment les énigmatiques traces de méthane qui ont été mesurées par les précédentes orbiteurs...
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lundi 14 mars 2016

Lancement EXOMARS 2016

Aujourd'hui, suivez en direct le lancement d'EXOMARS 2016, horaire prévu : 10 H00 :
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POur plus d'explications, voici les explications du CNES, ces vidéos pédagogiques sont remarquables !

jeudi 10 mars 2016

Ne vous fiez pas au Ciel qui dort (revue de presse)

Pour le ciel, pas d'actualité brûlante ou plus brillante que le projet de Code du Travail qui oblitère les autres cette semaine, mais il y a matière, pour l'esprit à s'envoler un tout petit peu : dressons une liste — non limitative — de quelques attentes.
L'ESA — l'Europe donc — est engagée dans la mission martienne franco-américano-russe. Une fusée doit décoller le 14 mars de Baïkonour, avec Exomars : Exomars comporte un orbiteur et un atterrisseur, ce qui, pour l'Europe, sera une grande première : (quoique, Huyghens a bien atterri sur Titan, et Philae sur Rosetta, « un peu cassés la margoulette », sans parler d'un vieil et cuisant échec martien) : Schiaparelli montre à l'envie que l'ESA veut et peut être capable de faire atterrir un visiteur mobile sur Mars. (et que ce problème n'est pas simple !)
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Le tour du monde de SI2 s'est arrêté l'an passé après qu'il eut accompli un exploit, cinq jours de vols en continu qui l'ont conduit de Nagoya à Honolulu. Mais, après cette première mondiale, l'avion solaire présentait des avaries si importantes que la mission a été suspendue pour de longs mois... En particulier, les batteries ont souffert du froid des hautes altitudes et elles ont été revues et modifiés.
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Un mail m'annonçait le 9 mars que Solar Impulse s'apprête à voler à nouveau : les équipes se sont employées à réparer les avaries, et à remplacer les pièces fragiles. Deux vols dans le ciel hawaïen ont permis de qualifier les réparations et d'autoriser la libellule solaire pour la poursuite de son merveilleux tour du monde. À suivre...
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LAS, BUT NOT LEAST : L'IDÉE VILLAGE D'UN VILLAGE LUNAIRE CONTINUE SON BONHOMME DE CHEMIN...
« J'ai l'intention de construire une base permanente sur la Lune: ce sera une station ouverte pour différents Etats participants, des pays des quatre coins du monde. » explique posément le nouveau directeur général de l'ESA, Jan Wörner. Le village ! voilà une riche idée et une bonne modélisation de ce qu'est l'Europe aujourd'hui.
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L'idée présente une ouverture originale : chaque nation pourrait apporter sa contribution, sous la forme d'une nouvelle maison... une auberge espagnole, à l'échelle mondiale, en quelque sorte, où le village ne deviendrait que ce que chacun est prêt à contribuer...
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 Récemment, l'ESA a démontré sa capacité à manipuler la communication... Si la communication ne sert qu'à magnifier des projets destinés à ne jamais aboutir, grand est le risque de retourner contre elle la désillusion des rêveurs, naïfs, peut-être, mais aussi fatigués de la vanité des promesses. Mais si, à force de patience et de travail, elle mène à des aventures aussi motivantes qu'ont été Cassini, Rosetta, alors...
 Avec des imprimantes 3D, qui se serviraient du régolithe lunaire comme matériau de construction, il faudra peut-être vingt ans pour que ce projet aboutisse, mais il serait un excellent vecteur de développement d'un spatial qui vise à la marche suivante, de la banlieue de la Terre à l'orbite lunaire, un pas, un petit pas pour l'humanité...

jeudi 25 février 2016

Les serres martiennes de la NASA

 La NASA publie un article sur les serres qu'elle développe pour les futurs martiens. Le côté Cultures Hors-Sol semblait assez évident. Remarquez la sophistication mécanique, qui organise une rotation des bacs afin de répartir au mieux le peu de lumière, le dosage atmosphérique. Le remplissage d'eau est automatisé, et dans un coin, un compost de 5 mètres carrés permet de tester in vivo la terre martienne. Les gradients de température sont parcimonieusement répartis en fonction de chaque culture.
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 Le compost est vaguement vivant, mais l'ensemble nous donne la même vivacité joyeuse qu'un champ d'O.G.M. C'est d'ailleurs une question que j'aimerais bien poser :
 — Dis, NASA, est-ce que tu utilises des plants OGM ?
Mais la communication ne répond pas aux questions. On peut continuer :
 — Dis, NASA, est-ce que tu reproduis un modèle industriel ou est-ce que tu ne penses pas que le Bio ne serait pas un modèle plus viable, en visant la diversité génétique ?
 Il faut bien avouer que c'est ce qui manque à ces serres, le côté foutraque qui permettrait de multiplier les parasites, les insectes, les bactéries, les champignons, ces mauvaises herbes, qui ne sont pas si mauvaises que ça : mélanger le maximum d'espèces pour stimuler le rendement tout en favorisant un épanouissement autonome de la serre...
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 Donc, oui, des papillons, des abeilles, des nécrophores fureteurs (qui réduisent les déchets), pleins de petites bestioles qui permettraient de faire en sorte que ces serres bourdonnent, résonnent, zonzonnent, que les fruits aient des tâches, la vie, quoi, pas une usine aseptisée ?
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 Je rêve peut-être, mais je n'en suis pas sûr... je me souviens d'un roman américain de science-fiction intitulé Mars la Verte, de Kim Stanley Robinson où des chercheurs passionnés se demandaient comment créer de l'humus ? Un milieu vivant, fertile... qui apprendrait à se réguler de par lui-même ?
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jeudi 12 novembre 2015

Exomars : préparation d'un met Franco-Russe

  Exomars est une mission conjointe menée par l'Europe (ESA) et les Russes. Les américains qui avaient pris une participation, se sont retirés à la suite de la montée des tensions et des guerres.
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La mission se conjugue en deux expéditions vers Mars. 
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 En 2016, la charge comprendra un orbiteur et un petit atterrisseur. Exomars Trace Gas Orbiter est un orbiteur développé par l'ESA, et il est prévu qu'il décolle au printemps 2016, sa mission consistera à analyser les gaz composant l'atmosphère martienne, en particulier le méthane dont les précédentes missions ont trouvé des traces irrégulières.
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 Suite aux échecs précédents, la première mission d'ExoMars EDM, rebaptisée Schiaparelli (en l'honneur de Giovanni Schiaparelli qui étudia et permit de connaître la planète Mars comme un monde singulier) doit tester les techniques d'atterrissage sur Mars et ce sera une première pour l'ESA. 
Si l'atterrissage réussit, ExoMars EDM, qui pèse 600kg, aura déjà transmis nombre de données durant la descente et il procèdera à des expériences au sol,  limitées par la durée de vie de ses piles.
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  En 2018, en tenant compte des paramètres de la première mission, la Russie et l'Europe lanceront un Rover, mobile, et un laboratoire (immobile et muni de panneaux solaires, voir ci-dessus l'assemblage plateforme + rover) dans le but de procéder à des analyses biochimiques « fines ». En particulier, le Rover Exomars devrait être capable de forer le sol jusqu'à deux mètres de profondeur et d'analyser les prélèvements à la recherche de traces biochimiques.

  Récemment, l'ESA a rendu public le site d'atterrissage du rover Exomars (2018), il s'agit d'une vaste région déjà visitée par les sondes Viking, Mars Pathfinder et Opportunity. Située à une lattitude d'envirion 26° Nord, près de Chryse Planitia et de Marth Vallis, Oxia Planum est un plateau en altitude, dans une dépression riche en argiles : ces régions où l'eau a coulé par le passé (lors du Noachien, il y a quatre milliards d'années) et les scientifiques se demandent si une vie bactérienne a pu s'y développer, et s'il reste — peut-être — aujourd'hui — des organismes vivants, cachés en profondeur, là où pourrait subsister de l'eau liquide...