Pour le ciel, pas d'actualité brûlante ou plus brillante que le projet de Code du Travail qui oblitère les autres cette semaine, mais il y a matière, pour l'esprit à s'envoler un tout petit peu : dressons une liste — non limitative — de quelques attentes.
L'ESA — l'Europe donc — est engagée dans la mission martienne franco-américano-russe. Une fusée doit décoller le 14 mars de Baïkonour, avec Exomars : Exomars comporte un orbiteur et un atterrisseur, ce qui, pour l'Europe, sera une grande première : (quoique, Huyghens a bien atterri sur Titan, et Philae sur Rosetta, « un peu cassés la margoulette », sans parler d'un vieil et cuisant échec martien) : Schiaparelli montre à l'envie que l'ESA veut et peut être capable de faire atterrir un visiteur mobile sur Mars. (et que ce problème n'est pas simple !)
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Le tour du monde de SI2 s'est arrêté l'an passé après qu'il eut accompli un exploit, cinq jours de vols en continu qui l'ont conduit de Nagoya à Honolulu. Mais, après cette première mondiale, l'avion solaire présentait des avaries si importantes que la mission a été suspendue pour de longs mois... En particulier, les batteries ont souffert du froid des hautes altitudes et elles ont été revues et modifiés.
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Un mail m'annonçait le 9 mars que Solar Impulse s'apprête à voler à nouveau : les équipes se sont employées à réparer les avaries, et à remplacer les pièces fragiles. Deux vols dans le ciel hawaïen ont permis de qualifier les réparations et d'autoriser la libellule solaire pour la poursuite de son merveilleux tour du monde. À suivre...
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LAS, BUT NOT LEAST : L'IDÉE VILLAGE D'UN VILLAGE LUNAIRE CONTINUE SON BONHOMME DE CHEMIN...
« J'ai l'intention de construire une base permanente sur la Lune: ce sera une station ouverte pour différents Etats participants, des pays des quatre coins du monde. » explique posément le nouveau directeur général de l'ESA, Jan Wörner. Le village ! voilà une riche idée et une bonne modélisation de ce qu'est l'Europe aujourd'hui.
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L'idée présente une ouverture originale : chaque nation pourrait apporter sa contribution, sous la forme d'une nouvelle maison... une auberge espagnole, à l'échelle mondiale, en quelque sorte, où le village ne deviendrait que ce que chacun est prêt à contribuer...
Récemment, l'ESA a démontré sa capacité à manipuler la communication... Si la communication ne sert qu'à magnifier des projets destinés à ne jamais aboutir, grand est le risque de retourner contre elle la désillusion des rêveurs, naïfs, peut-être, mais aussi fatigués de la vanité des promesses. Mais si, à force de patience et de travail, elle mène à des aventures aussi motivantes qu'ont été Cassini, Rosetta, alors...
Avec des imprimantes 3D, qui se serviraient du régolithe lunaire comme matériau de construction, il faudra peut-être vingt ans pour que ce projet aboutisse, mais il serait un excellent vecteur de développement d'un spatial qui vise à la marche suivante, de la banlieue de la Terre à l'orbite lunaire, un pas, un petit pas pour l'humanité...
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