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mardi 8 juillet 2014

Flirt entre Rosetta & Churyumov-Gerasimenko, le feuilleton de l'été

En ces temps de disette de notre renommée, il n'est pas désagréable de (re)découvrir une sonde céleste, Rosetta, faite de main européenne qui, après un voyage de dix ans, se rapproche de son but, la comète Churyumov-Gerasimenko, autour de laquelle elle va tenter de se satelliser, et, si tout se passe bien, envoyer un atterrisseur (Philae) se poser dessus, afin de voir de quel bois (quelle eau) se chauffent les comètes. Nous pouvons suivre sa progression actuellement, presque jour par jour :
MARS 2014 : Un point lumineux parmi d'autres, il faut faire confiance au commentaire pour distinguer la cible des autres étoiles :
AVRIL 2014 : inquiétude à bord, la comète se dote d'une traîne inquiétante, va-t-elle se volatiliser dans un nuage de goutelettes ?
JUIN 2014 : Le dégazage soudain de la comète a cessé, renforçant l'idée que ces comètes sont des objets célestes hybrides, mélange de grumeaux de roches et de glaces. L'objectif se précise, il grossit suffisamment pour devenir autre chose qu'un point :
FIN JUIN 2014 : Le point est devenu un objet, qui vibre dans le champ de la caméra de Rosetta, situé à 86000 km, soit le quart de la distance Terre-Lune...
Désormais, Rosetta est en phase d'approche, il faut freiner la sonde, de façon à synchroniser sa vitesse sur celle de sa cible. La comète se précise : elle mesure quatre kilomètres de long, soit un peu moins haute que le Mont-Blanc, tourne sur elle-même en une douzaine d'heures, et, se rapprochant du soleil, elle dégaze l'équivalent d'un verre d'eau à chaque seconde (l'équivalent d'une piscine olympique en un mois). Pour sa vitesse, Churyumov-Gerasimenko voyage à la vitesse de 27 km/sec (près de 100 000 km/heure) (CNES).
Pour le calendrier, je l'ai trouvé sur Enjoy Space :
Le freinage s'effectue par impulsions successives, des rétroactions délicates à opérer. Les deux premières ont eu lieu le 6 et 19 juin, et ont été couronnées de succès. Les suivantes sont programmées dans les jours à venir :
      1. 09 juillet : 66 km/h
      2. 16 juillet : 28,4 km/h
      3. 23 juillet : 11 km/h. 
Il s'agit bien sûr de la vitesse relative de la sonde par rapport à la comète.
Début août commenceront les manœuvres d'approche, avec la mise sur orbite autour du noyau le 6 août. Dans le même temps, Churyumov-Gerasimenko passera au périhélie de sa trajectoire (point le plus proche du soleil), période où le dégazage est le plus important, mais pas d'inquiétude, ce point le plus proche est situé au-delà, de l'orbite de la Terre. (l'orbite de la comète dessine une ellipse qui va de l'orbite de la Terre à celle de Jupiter) 
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 Si cette phase là est réussie, alors commencera la véritable mission de Rosetta : cartographie, étude à distance de la comète, puis, préparation de l'atterrissage du robot Philae... et la mission d'étude d'une comète intacte depuis quatre milliards et demi d'années pourra se dérouler pendant un peu plus d'une année (décembre 2015)... Pour l'instant, on n'en est qu'à rêver d'un freinage progressif : 66 km/h, ce qui fait une distance de 1584 kilomètres parcouru par jour : avant de rêver à la suite, réussir chaque phase...

Références :
Au tout premier plan : Le CNES

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