Tu dis que le traîneau de nos amours
Est dans la cour,
Je regarde dehors
Et ne vois que la mort.
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Tu dis qu´au grand galop,
Notre cheval est revenu,
Des bergers qui l´ont vu
L´ont ramené de mal
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Ni cheval, ni traîneau dehors,
Ni foulard sur la neige,
Pourquoi troubler mon pauvre corps
Avec tes sortilèges ?
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Tu dis que le gazon, dessous
La glace, est resté vert,
Je creuse à cette place
Ce n´est que foin amer.
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Tu dis que la chaloupe, la nuit,
Fait des chansons,
La chaloupe est au fond,
Chez les noyés, ma mie.
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Peut-être que les feux de bûches,
Et notre maison blanche,
Peut-être que le miel, la huche,
Étaient de faux dimanches ?
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Tu t´obstines à trouver que les rosiers
N´ont pas changé
L´hiver les a brisés,
L´hiver les a gelés.
-
Comme la feuille rouge que le vent
A emportée.
Les fées s´en sont allées
Sur un nuage blanc
-
Tu me dis que rien n´est fini,
Et que tout recommence,
Que le mois d´août est sur le lit,
Entouré de silences,
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Si je vois le printemps, venir derrière
Mes rideaux
Je croirai ton traîneau,
Ton cheval et ta mer
-
Si les sources ramènent les grenouilles
Dans l´étang
Je prendrai deux quenouilles
Et ferai un serment
-
Le serment de t´aimer toujours
Malgré les poudreries
Le serment de croire en ce jour
Qu´il soit d´or ou de gris
-
Tu apportes dans mon grenier
Le rêve qu´il me faut,
Comme la douce sève
Qui nourrit l´arbrisseau
-
Si jamais tu t´en vas, ma mie
Je m´en irai aussi.
Félix Leclerc : chanson pleine de mystères et de sortilèges, c'est une femme, mais il reste une incertitude, Femme aimée ? Amie ? Sœur ? Il y a beaucoup d'amour, de la douleur, il y a l'hiver, et apparemment la maladie avec son cortège de délires, à moins que ce ne soit l'esprit qui batte la campagne ? La mort hante chaque strophe et cette chanson remue en profondeur nos cœurs... Je n'ai trouvé que cette version là :
Une belle basse profonde... Mais personne n'a enregistré une version du grand Félix Leclerc !
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