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lundi 29 février 2016

AMERS (Saint-John Perse)

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Ainsi louée, serez-vous ceinte, ô Mer, d'une louange sans offense.
Ainsi conviée serez-vous l'hôte dont il convient de taire le mérite.
Et de la Mer elle-même il ne sera question, mais de son règne au cœur de l'homme :
Comme il est bien, dans la requête au Prince, d'interposer l'ivoire ou bien le jade
Entre la face suzeraine et la louange courtisane.
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Moi, m'inclinant en votre honneur d'une inclinaison sans bassesse,
J'épuiserai la révérence et le balancement du corps.
Et la fumée encore du plaisir enfumera la tête du fervent,
Et le délice encore du mieux dire engendra la grâce du sourire...
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Et de salutation telle serez-vous saluée, ô Mer, qu'on s'en souvienne pour longtemps comme d'une récréation du cœur.

De Saint-John Perse, je dois confesser ma totale méconnaissance, sinon qu'il était le poète préféré du défunt François Mitterrand. Et sa réputation de difficulté ne résiste pas devant ce beau poème. J'aurais sans doute du mal à en analyser le sens, mais il chante fort et clair.
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