En France, les lois sociales ont toujours nécessité 3 acteurs : les syndicats et le patronat ne suffisent pas. Pour qu'un accord se crée, nécessité fait loi : il faut ajouter l'état, seul capable d'imposer un accord, soit en se rapprochant de la position des syndicats, soit en faisant alliance avec le patronat...
Ainsi, au sortir de la seconde Guerre Mondiale, le patronat, lourdement impliqué dans la Collaboration, le Vichysme, voire plus, s'enracinait dans un refus hargneux de réformes sociales, la solution vint de l'Etat qui promulgua un décret créant la Sécurité Sociale. Et ainsi, toute la couverture sociale des salariés fut créée, en faisant intervenir ces 3 acteurs : syndicalisme, patronat et état.
Le patronat est resté hargneux. Le patronat français a pris l'habitude de haïr ceux qui le font vivre. Et sans doute rêve-t-il encore du « doux temps de Vichy et du Maréchal » : l'actuelle réforme des retraites semble s'inspirer des plus beaux jours de la Collaboration : « L'esprit de revendication retarde les progrès que l'esprit de collaboration réalise... » disait le maréchal, l'ancêtre du Medef actuel, en quelque sorte.
Alors, pourquoi l'actuelle proposition de réforme des retraites ne met-elle aux prises que l'état et les syndicats ? Le grand silencieux de cette absence de négociation n'en serait-il pas le promoteur : imposer une réforme des retraites qui ne leur coûte rien ? Enfin si, ils parlent... de la même voix que le gouvernement.
Peut-être conviendrait-il de s'interroger sur les mécanismes d'entreprise et d'étudier leur absence :
- d'équité,
- de justice
- et de liberté
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire