Je viens de travailler deux jours, et, malgré les collègues, et leur sympathie, c'est la solitude. Je travaille au rez-de-chaussée, d'un immeuble qui ne comporte qu'un étage : nous sommes trois à travailler « en bas », le gardien dans sa guérite, la standardiste derrière son comptoir, et moi dans mon bureau. L'ambiance est à l'attente de l'heure utile où notre travail s'active. En attendant, il faut inventer son occupation : l'ennui est si prégnant que je parviens, ici, et seulement ici, à réaliser tel travail que je sais difficile ou à relire d'un œil sans complaisance tel écrit qui me tient à cœur.
Après deux jours de ce régime, je retourne dans mon appartement rempli de nuit, j'allume la télé, mon chat saute sur mes genoux, m'obligeant à jouer tout en regardant Karambolage sur Arte : c'est la fête...
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