Et son bœuf lentement dans le brouillard d'automne
Qui cache les hameaux pauvres et vergogneux
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Et s'en allant là-bas le paysan chantonne
Une chanson d'amour et d'infidélité
Qui parle d'une bague et d'un cœur que l'on brise
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Oh l'automne... l'automne a fait mourir l'été
Dans le brouillard s'en vont deux silhouettes grises....
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Alcool, me dit l'encyclopédie, parut en 1913, et Guillaume Apollinaire y travailla pendant quinze ans. 15 ans, c'est si vite dit ! Imaginez que vous travaillez pendant quinze ans, par période, à un poème de huit vers, d'une telle apparente (et fausse :-) simplicité ! Il me fascine, ce poème de la misère des sentiments. Pour comprendre ces quinze années, le plus simple consiste à d'abord se demander ce que vous ferez dans quinze ans, et de rire un peu, ça n'est pas si courant que ça, rire un peu. Après, bien sûr, remémorez-vous ce que vous faisiez il y a quinze ans...
Moi, je découvrais Orléans, je renouai avec mon métier de cameraman après six ans d'arrêt, je venais de subir un immense échec pour avoir voulu me lancer comme scénariste, j'avais été opéré de l'estomac et j'avais toujours de douleurs de reflux. Six mois plus tard, j'écrirai la suite de ce qui deviendra mon 1er roman publié... L'éternité, quoi. Quant à la misère des humains, elle ne fait que plonger plus profondément dans le brouillard...
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