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dimanche 13 juillet 2014

Bidonville (Claude Nougaro)

     Regarde là, ma ville.
     Elle s'appelle Bidon,
     Bidon, Bidon, Bidonville.
     Vivre là-dedans, c'est coton.
     Les filles qui ont la peau douce
     La vendent pour manger.
     Dans les chambres, l'herbe pousse.
     Pour y dormir, faut se pousser.
     Les gosses jouent, mais le ballon,
     C'est une boîte de sardines, Bidon.
Refrain :
Donne-moi ta main, camarade,
Toi qui viens d'un pays
Où les hommes sont beaux.
Donne-moi ta main, camarade.
J'ai cinq doigts, moi aussi.
On peut se croire égaux.
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     Regarde là, ma ville.
     Elle s'appelle Bidon,
     Bidon, Bidon, Bidonville.
     Me tailler d'ici, à quoi bon ?
     Pourquoi veux-tu que je me perde
     Dans tes cités ? À quoi ça sert ?
     Je verrais toujours de la merde,
     Même dans le bleu de la mer.
     Je dormirais sur des millions,
     Je reverrais toujours, toujours Bidon.
Refrain
 (toujours sur le thème du refrain :)
Serre-moi la main, camarade.
Je te dis : « Au revoir ».
Je te dis : « A bientôt ».
Bientôt, bientôt,
On pourra se parler, camarade.
Bientôt, bientôt,
On pourra s'embrasser, camarade.
Bientôt, bientôt,
Les oiseaux, les jardins, les cascades.
Bientôt, bientôt,
Le soleil dansera, camarade.
Bientôt, bientôt,
Je t'attends, je t'attends, camarade.
Claude Nougaro
La chanson originelle a été composée par Baden Powell en 1963, avec des paroles du  poète brésilien Vinícius de Moraes (1913 à Rio de Janeiro - 1980). Le contexte du « Mondial » en fait une chanson incontournable... (le Brésil des années 60-70 faisait rêver, en football, mais plus encore en matière de musique). Les paroles de Nougaro datent de 1966.
Voici la version d'origine :
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Je l'ai découverte entre 1976 et 1978 : la bibliothèque de Châlons comportait une discothèque, au sens exact du terme, où je pouvais emprunter des 33 tours qui souffraient souvent d'avoir été trop écoutés : rayés, crachotants, mais c'était le monde entier qui débarquait dans ma chambre. Disque par disque, je découvrais la musique, en mode obsessionnel mono-musique. Après l'avoir emprunté, il me fallait l'écouter en boucle pendant quinze jours, à la suite de quoi je rendais le disque. Pour Nougaro, plus de trente ans plus tard, je connais presque par cœur la plupart des chansons...

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