Récemment, j'ai vu une ministre de la culture se ridiculiser à la télévision, incapable de citer les peintres et les artistes dont les œuvres ornent son bureau, incapable de faire fonctionner la moindre machine, étrangère dans un lieu dont elle ne s'est jamais souciée.
Cette personne ne manque pas, à chaque interview, de rappeler :
— Qu'elle est juriste.
— Qu'elle est comptable
— Qu'elle a travaillé à la Cour des comptes
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En lieu et place d'avoir honte, elle riait. Peut-être maudissait-elle le président de la république et le premier ministre qui l'avaient nommée. Pourquoi a-t-elle accepté ? Pourquoi ont-ils voulu faire honte à notre culture ?
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À quoi sert la culture ? À voir des matches de football parce que ça fait populaire sur une carte de visite ? À alimenter un réservoir de bonnes blagues ? À vilipender les auteurs du XVIIème siècle parce qu'on ne les a jamais lus ?
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Quelques propositions non limitatives :
— La culture sert à réfléchir. Parce qu'elle élargit le champ de la connaissance, elle permet de multiplier les questions, les réflexions, elle permet de progresser vers un élargissement de nos connaissances.
— La culture, quand on constate sa multiplicité et notre impossibilité à l'embrasser dans toutes ses dimensions, contraint à l'humilité, à la modestie et à un certain silence.
— La culture permet une ouverture à la générosité.
— La culture aide à définir un point de vue sur le monde...
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Quand les marchands auront quitté ce monde qu'ils polluent de leur brutalité, resteront toujours présents, toujours vivants, les chants, les peintures, les danses et les récits qui sont comme les organes vitaux du corps social, et la culture pourrait se définir-être comme le cerveau des Sociétés Humaines ?
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