L'image ci-dessous vient directement du site de la NASA, et nous donne à voir l'étoile TRAPPIST-1 qui a défrayé la chronique les semaines passées, vue par un des plus puissants instruments existants, le télescope spatial KEPLER.
-- Trappist-1 filmée par KEPLER -
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L'observatoire spatial KEPLER est une réalisation de la NASA, qui vise une portion de ciel et étudie les transits de planètes devant leur étoile. Pour donner une idée de ses performances, KEPLER a détecté un millier d'exoplanètes et étudie 4000 candidates à ce titre. C'est l'observatoire d'exoplanètes le plus puissant et le plus précis existant à ce jour.
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Qu'est-ce qu'un transit planétaire ?
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1°) Il faut bénéficier d'un point de vue adéquat. Si vous vous situiez dans le plan du système solaire, mais très loin, un œil très sensible observerait à chaque fois qu'une planète passe devant le soleil une petite variation de luminosité.
Jupiter produirait une variation de luminosité assez nette, alors que Mercure en produirait une trop faible pour que les instruments la détectent. (Et si Jupiter se situait à la place de Mercure, une variation nettement plus importante, raison pour laquelle les premières exoplanètes se sont toutes révélées être ce qu'on a appelé par la suite des « Jupiters chauds »).
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2°) Le transit d'une planète crée un faible écart de luminosité, qui peut-être amplifié par les vibrations du satellite, ce que les spécialistes nomment la « vacillation » des pixels (c'est ce que montre le film ci-dessus).
Donc, si un creux permet de suspecter une planète, il en faut au moins deux pour suspecter sa période, et sans doute plusieurs autres pour éliminer des calculs les multiples erreurs d'observation, et éliminer le transit que produirait un caillou située entre le télescope spatial et l'étoile (mais qui ne passe qu'une fois)... Cela donne une idée de la complexité des calculs et nous ramène, loin des belles images d'artiste qui ont illustré Trappist-1 et son cortège de planètes, à la réalité étudiée.
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La NASA précise, à propos de cette image que « pendant la période comprise entre le 15 décembre 2016 et le 4 mars 2017, l'observatoire spatial Kepler, a observé TRAPPIST-1 pendant 74 jours. Cette animation montre 60 mesures de luminosité ou photos prises par la « caméra » à bord de Kepler une minute durant, une fois par heure le 22 février [...] L'image couvre une zone de 11 pixels carrés ou 44 secondes d'arcs du ciel. Cette zone est équivalente à un grain de sable tenu à bout de bras (sur fond de ciel...) »
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(je mets « caméra » entre guillemets, car si le mot est une commodité bien pratique, pour un cameraman comme moi, cette caméra est si sophistiquée, puissante, précise, sensible, qu'elle est vraiment différente de celle que j'utilise quotidiennement) et seule la fonction rappelle ce qu'elles ont de commun.
— La voilà ! Vous voyez ce que je voulais dire ? :-) —
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Donc, voilà à quoi ressemble Trappist-1 cette mystérieuse étoile naine ultra froide, située à 39 années-lumière du Soleil, et dont la masse vaut 8% du soleil, une étoile si petite que les planètes rocheuses qui tournent autour produise une variation assez sensible pour que nos chercheurs les étudient. Fascinant, non ?
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