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Ses parents m'avaient invité...
La maman nous avait emmenés déjeuner
Dans un restaurant Chinois
Qui devait être bon, je m'en souviens...
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Là-bas, il y avait un jardin,
Qui menait à une minuscule rivière.
Une barque, un vieux ponton
De quoi faire un tour et s'arroser.
Il y avait un patient poney aussi.
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L'après-midi, le père, nous a demandé
De clouer des tuiles de bois,
Sur une cabane : posées en quinquonce,
En partant du bas, chaque tuile
Devait être recouverte au tiers.
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Il faisait beau, les filles riaient,
Elles me passaient les tuiles, les pommiers
Étaient en fleur. Perché sur le toit,
Je clouais et jouais du marteau.
J'étais amoureux, je tapais fort,
Ça me changeait des épreuves de maths
Amoureux, oui, mais c'était la fin...
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Quelque quarante ans plus tard, je me
Dis que la vie est comme cette cabane,
Construite avec des livres, écrits à
La main, avec la sueur et le reste :
Comme les tuiles du toit, bien implantés,
Ils protèg'ront longtemps du gros temps.
Bernard Henninger
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