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lundi 25 janvier 2021

Un lanceur européen ré-utilisable ?

- © image CNES -

Depuis qu'une entreprise américaine a réussi à mettre au point des lanceurs ré-utilisables, le marché des satellites se transforme en profondeur. En ce domaine, les européens ont pris du retard, et Space X a détrôné Arianespace.


1°) En 2015, une première initiative a réuni Allemands, Japonais et Français. Ils se sont associés autour de la mise au point d'un démonstrateur ré-utilisable, la fusée CALLISTO.

- © crédit : ESA -

2°) Ce démonstrateur s'appuiera sur une pièce essentielle, le moteur PROMETHEUS. En réalité, il est encore en phase de développement : il s'appuie sur des ergols liquides : oxygène et méthane, il aura une poussée de 100 tonnes. Ce projet a été financé par l'Europe en 2017.

Rappel : les fusées Ariane fonctionnent depuis trois décennies avec le moteur Vulcain, à hydrogène liquide : l'hydrogène génère des contraintes thermiques, et a tendance à dégrader les composants, d'où le choix, alternatif, du méthane, qui devrait permettre de réduire ces inconvénients, tout en développant une poussée équivalente (115 pour Vulcain / 110 bars pour Prometheus)

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Le développement de Prometheus nécessite une phase d'essai : d'où cette visite du président Macron en janvier 2021 en Normandie, pour annoncer le financement par la France des essais à venir  du moteur Promotheus pour 2021, grâce au plan France Relance...

- © crédit : ArianeGroup -

3°) Le programme Callisto a pris du retard, car les premiers essais avaient été programmés pour 2021 : pour l'instant, nous sommes amenés à suivre le développement et les premiers essais du moteur Prometheus. Développé en France donc, à Vernon, ce financement par France Relance re-vitalise l'industrie spatiale. 

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4°) Au-delà de Callisto, le moteur Prometheus est appelé à équiper un démonstrateur plus important, THEMIS, puis, à l'horizon 2030-2035, les futurs lanceurs réutilisables : ARIANE NEXT et VEGA...

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Tout cela se produit tard... Les théories libérales ne favorisent ni la recherche, ni le développement, et elles ne planifient surtout pas un développement qui prendra au bas mot 15 ans. Un service public, lui, le peut.... Comme on dit, « mieux vaut tard que jamais »...

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