Les manifestations de science-fiction subissent des accusations sévères, les comparant à un repaire de mâles qui auraient loupé l'évolution du féminisme et de décrire la SF sous des traits machistes et indécrottables.
L'idée ici développée met en regard cette hypothèse avec le calcul de la parité sur le prix ROSNY en reportant les lauréats du roman et de la nouvelle de 1980 à 2022 dans un tableau (je reproduis ici les résultats finaux) (mais je tiens le tableau à disposition, voire, vous pouvez refaire les calculs), puis en comptant les hommes et les femmes...
Le nombre de prix attribués à des femmes, donne 9 lauréates, pour 45 prix décernés, soit : 20 % de lauréates. Un lauréat sur cinq est une lauréate, donc.
Si la statistique se base sur le nombre d'auteurs (des auteurs ont été plusieurs fois lauréats), la statistique est meilleure, soit : 27,6 % de lauréates. Un lauréat sur quatre est une lauréate.
De 1980 à 2022, cette statistique globale dément cette idée reçue selon laquelle la science-fiction serait dominée par un masculin à l'exclusion du fémnin, et on peut noter des noms comme : Elisabeth Vonarburg (1982), ou Joëlle Wintrebert (1988) qui apparaissent tôt parmi les lauréates. -
MAIS, pour voir s'il y a eu une évolution de la condition féminine dans la science-fiction, il est possible d'affiner l'étude, en prenant comme œuvre charnière, un roman emblématique de la question féministe, j'ai nommé : « Pollen » prix Rosny aîné lauréate Joëlle Wintrebert, déjà nommée et lauréate en 2003.
Donc il est alors possible de comparer deux périodes :
- la période allant de 1980 à 2002
- la période allant de 2003 à 2022
Les statistiques montrent alors que l'on passe de 8,3 % de lauréates lors de la période 1980-2002 à 33,3 % de lauréates de 2003 à 2022, avec une accélération notoire dans les années récentes, soit un lauréat sur trois est une lauréate et la tendance est à l'accélération.
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Les statistiques pour la nouvelle donnent également un peu plus d'une autrice lauréate sur trois sur la même période.
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Le prix Rosny est loin de la parité, c'est indéniable, mais il semble toutefois témoigner de l'évolution générale de la société.
En particulier, l'an passé, lors de la convention de Bergerac, en 2022, il y a eu deux lauréates, Bénédicte Coudière pour la nouvelle et Ketty Steward pour le roman. En réalité, il semble recommandé de délaisser une pensée restrictive, et de donner aux littératures de l'imaginaire une approche élargie de l'imaginaire.
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