Commençons avec cette citation du Monde :
Le pilote danois Allan Simonsen est décédé des suites d'un accident survenu dès le troisième tour des 24 heures du Mans, samedi 22 juin a annoncé l'Automobile Club de l'Ouest (ACO) organisateur de l'épreuve.
Simonsen, 34 ans, a pris le départ à 15 heures puis, moins de dix minutes plus tard, il a tapé très fort contre les rails de sécurité au virage du Tertre Rouge, une portion très rapide, alors que débutait le 3e tour de course. Il avait d'abord été indiqué par Radio Le Mans, la radio officielle de la course, qu'il était indemne.
LA COURSE NEUTRALISÉE
Le pilote a été immédiatement pris en charge puis transféré dans un état grave aucentre médical du circuit, où il est décédé peu après son arrivée, des suites de ses blessures, précise l'ACO dans un communiqué.
Cet accident a provoqué une neutralisation d'une heure, le temps que les commissaires réparent les rails de sécurité abîmés par cette sortie de piste...
Je souligne la phrase. C'est tout. Un homme meurt dans une course automobile, et la seule réaction, c'est de réparer les rails de sécurité et de relancer la course. On a beau critiquer le Tour de France, mais quand un cycliste meurt dans un accident, comme ce fut malheureusement le cas pour Fabio Casartelli en 1995 :
Le lendemain, la course n'a pas eu lieu. Les cyclistes ont pris l'initiative de ne pas rouler et de rendre hommage au mort. Et, là, samedi dernier, rien. La course reprend. Peut-être le capitalisme est-il plus fort dans l'automobile, avec ses managers, uniquement préoccupés d'eux-mêmes et de leur profit ? Peut-être ont-ils fait le black-out, mais au matin, le lendemain, tout le monde était au courant. Pourquoi les coureurs n'ont-ils pas arrêté la course ?
Quand, en 1994, Ayrton Senna est victime d'un accident mortal au Grand Prix d'Italie à Imola, la course s'arrête... puis reprend.
(bien écouter ce que dit Alain Prost)
Que les managers soient insensibles parce qu'on les a éduqués à ne pas avoir de morale, qu'ils n'aient aucun respect des personnes — à l'exception de ceux qui les payent grassement qu'ils flattent avec servilité — et qu'ils se comportent comme des brutes, passe encore, les managers lâches et serviles, j'en côtoie presque tous les jours. Il semblerait que la modernité et le capitalisme ne soient capables que de ça : de l'argent, des morts et de l'indifférence.
Mais les pilotes, les mécaniciens, les organisateurs ? Personne ? Personne n'a rendu hommage au décès d'Allan Simonsen ? Pourquoi la course a-t-elle continué ? Pour que les sponsors ne perdent pas d'argent ? Les mots manquent pour s'indigner. Indignons-nous ! Que les courses puissent s'interrompre. La mort d'un homme justifie à elle seule toutes les interruptions de spectacle.
Allan Simonsen : né le 5 juillet 1978, danois, il était âgé de 34 ans, quand sa voiture, engagée dans la course des « Vingt-quatre heures du Mans » a tapé dans le rail, provoquant un accident très grave. Transporté d'urgence à l'hôpital, il est mort quelques heures après. Il laisse un petit garçon.
Qu'il me soit permis ici, à moi qui ne connaît rien des courses automobiles, d'honorer sa mémoire.
Mais les pilotes, les mécaniciens, les organisateurs ? Personne ? Personne n'a rendu hommage au décès d'Allan Simonsen ? Pourquoi la course a-t-elle continué ? Pour que les sponsors ne perdent pas d'argent ? Les mots manquent pour s'indigner. Indignons-nous ! Que les courses puissent s'interrompre. La mort d'un homme justifie à elle seule toutes les interruptions de spectacle.
Allan Simonsen : né le 5 juillet 1978, danois, il était âgé de 34 ans, quand sa voiture, engagée dans la course des « Vingt-quatre heures du Mans » a tapé dans le rail, provoquant un accident très grave. Transporté d'urgence à l'hôpital, il est mort quelques heures après. Il laisse un petit garçon.
Qu'il me soit permis ici, à moi qui ne connaît rien des courses automobiles, d'honorer sa mémoire.
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