Un petit lézard dort
Caché entre deux pierres,
« Tiens » se dit petit Pierre,
« Qu'est-ce que c'est que la mort ? »
Il ramasse un caillou,
Il écrase la tête,
Un lézard c'est tout mou,
Finalement ça l'embête.
Il dépose l'animal
Dans une boîte en carton,
Le couvre de coton
Et joue à l'hôpital.
Le vent chaud de l'été
Souffle sur sa chemise,
Il pense à son goûter,
Chocolat et cerises,
Biscottes ou petit-beurre,
Il oublie l'animal,
« Plus tard je serai docteur,
Ou alors général »,
Sur l'avion mécanique
Donné par sa grand-mère,
Il fait jouer à la guerre
Ses soldats en plastique.
Tout en haut de la côte,
« Tiens, on dirait la nôtre »
La portière est ouverte,
Petit Pierre innocent
Desserre le frein à main
Et va sur le chemin
Voir l'auto qui descend.
L'auto va s'écraser
Contre un mur en ciment,
« Tiens, je vais arroser
Les fleurs de ma maman ».
Souffle sur sa chemise,
Il pense à son goûter,
Chocolat et cerises,
Biscottes ou petit-beurre,
Il oublie la voiture,
Tout à coup sur le mur
Une ombre lui fait peur.
Dans son vieux mouchoir sale
Il cache ses trésors,
Un canif, un ressort,
Un lacet de sandale.
« Aujourd'hui c'est ma fête »
Il va dans la cuisine
Où sont les allumettes,
Il prépare un gâteau,
Du pain et des fourmis,
« Tiens, pour qu'il soit plus beau
J'allume des bougies »,
Le feu monte aux rideaux,
Petit Pierre bat des mains
Mais ça l'ennuie bientôt
Il retourne au jardin.
Souffle sur sa chemise,
Il pense à son goûter,
Chocolat et cerises,
Biscottes ou petit-beurre,
Il oublie l'incendie,
C'est un beau mercredi,
Il est bientôt quatre heures...
Caché entre deux pierres,
« Tiens » se dit petit Pierre,
« Qu'est-ce que c'est que la mort ? »
Il ramasse un caillou,
Il écrase la tête,
Un lézard c'est tout mou,
Finalement ça l'embête.
Il dépose l'animal
Dans une boîte en carton,
Le couvre de coton
Et joue à l'hôpital.
Souffle sur sa chemise,
Il pense à son goûter,
Chocolat et cerises,
Biscottes ou petit-beurre,
Il oublie l'animal,
« Plus tard je serai docteur,
Ou alors général »,
Sur l'avion mécanique
Donné par sa grand-mère,
Il fait jouer à la guerre
Ses soldats en plastique.
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Une belle auto verteTout en haut de la côte,
« Tiens, on dirait la nôtre »
La portière est ouverte,
Petit Pierre innocent
Desserre le frein à main
Et va sur le chemin
Voir l'auto qui descend.
L'auto va s'écraser
Contre un mur en ciment,
« Tiens, je vais arroser
Les fleurs de ma maman ».
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Le vent chaud de l'étéSouffle sur sa chemise,
Il pense à son goûter,
Chocolat et cerises,
Biscottes ou petit-beurre,
Il oublie la voiture,
Tout à coup sur le mur
Une ombre lui fait peur.
Dans son vieux mouchoir sale
Il cache ses trésors,
Un canif, un ressort,
Un lacet de sandale.
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Petit Pierre imagine« Aujourd'hui c'est ma fête »
Il va dans la cuisine
Où sont les allumettes,
Il prépare un gâteau,
Du pain et des fourmis,
« Tiens, pour qu'il soit plus beau
J'allume des bougies »,
Le feu monte aux rideaux,
Petit Pierre bat des mains
Mais ça l'ennuie bientôt
Il retourne au jardin.
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Le vent chaud de l'étéSouffle sur sa chemise,
Il pense à son goûter,
Chocolat et cerises,
Biscottes ou petit-beurre,
Il oublie l'incendie,
C'est un beau mercredi,
Il est bientôt quatre heures...
Gilbert Lafaille composa cette jolie chanson et j'avoue que je n'y ai pas pensé tout seul, un poète tourangeau Michel Diaz me l'a suggérée dans le creux du blog, je l'avais oubliée, autant le dire, et je devine pourquoi...
Elle gisait dans un coin empoussiéré, avec des souvenirs des classes préparatoires à Paris, les dortoirs de Saint-Louis, mathématiques et physique, mauvaises notes, bons copains, très mauvaises amours, qui n'en finissent plus et de longues après-midis à faire ce que je pouvais sur un devoir récalcitrant, en écoutant des chansons, dont celle-là. Trois années difficiles, mais au final, à défaut d'être heureuses, utiles, et des amitiés qui durent encore, les liens y étaient forts...
La dernière année fut la meilleure. Un bon copain du dortoir adorait Gilbert Lafaille, il me le fit découvrir un peu plus. Au moment des concours, il m'invita dans sa famille, et je passai les épreuves dans le confort d'une famille, choyé comme un coq-en-pâte, et avec un moral renforcé par cette amitié... et c'est beaucoup.
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