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dimanche 12 janvier 2014

Meet Benny Bailey - Au bout du fil (Mimi Perrin)

Dites donc, madame, voilà bien longtemps
Qu'on veut téléphoner. 
N'faites pas tant d'baratin
(N'faites pas tant d'baratin)
Vous parlez d'puis il y a trop longtemps
(Vrai, t'as dit vrai, toi.)
Dites donc madame, voilà bien longtemps,
qu'on veut téléphoner. 
N'faites pas tant d'baratin.
(N'faites pas tant d'baratin)
Vous parlez d'puis il y a trop longtemps
Pas d'baratin, pas d'baratin !
Si vous voulez, dites, avoir tout vot' temps,
Allez donc faire ça plus loin ! (il a dit vrai, lui)
Allez donc chez vous pour téléphoner,
Vous prendrez vot' temps, vous prendrez vot' temps.
Dites donc madame, voilà bien longtemps 
Qu'on veut téléphoner. N'faites pas tant d'baratin.
           (Frank Wress'flute solo by Chrisitiane Legrand)
Allez donc, allez donc,
allez donc, allez donc,
allez donc, allez donc,
Soyez polis, dites, taillez-vous !
C'est pas permis d'faire tout c'potin là.
Oui il n'y a même plus moyen d'bavarder,
dites y a pas. 
C'est pas permis d'me déranger, y a pas, y a pas.
Oui il n'y a même plus moyen d'parler 
autant que j'le veux.
Tiens, dites donc, vite vite, tiens dites,
Tas d'titis, tas d'titis, détalez là, piliers d'tabac !
           (Henri Coker's trombone solo, par Mimi Perrin)
Piliers d'tabac, dites, pardonnez donc, 
vous pouvez parler !
Dame on boit, pas d'abus.
D'puis le temps qu'vous faites tant d'bla-bla
en téléphonant, dites, ben nous, 
on boit au bar
d'la bière ou bien du bourbon. 
Et puis d'abord dites donc, il y a pas,
Partez d'là ce sera d'très bon ton.
Pas d'doute, madame, 
faut pas bavarder tout l'temps.
                          -
Oui y a pas on perd du temps, partez allez donc,
taillez-vous vite, oui, partez donc d'là !
Oui y a pas, y a pas. Oui y a pas on perd du temps,
partez, allez donc, taillez-vous vite, 
oui, partez donc d'là !
Dis y a pas. Il a dit vrai, lui, il a dit vrai lui.
Allez donc chez vous pour téléphoner, 
vous prendrez vot' temps vous prendrez vot' temps.
                             -
Dites donc, madame, 
Voilà bien longtemps qu'on veut téléphoner.
N'faites pas tant d'baratin
(N'faites pas tant d'baratin.)
Vous parlez d'puis il y a trop longtemps ! 
(Vrai, t'as dit vrai, toi).
Dites-donc, madame, voilà bien longtemps
Qu'on veut téléphoner. 
N'faites pas tant d'baratin.
(N'faites pas tant d'baratin.)
Vous parler d'puis il y a trop longtemps !
      Based on the recording by Count Basie & his Orchestra
      MUSIC : Quincy Jones
      French lyrics : Mimi Perrin
Les Double-Six sont une sorte d'OVNI jazzistique, où sa fondatrice, Mimi Perrin reprit, instrument par instrument, des standards de jazz, qu'elle transposa en voix, et pour lesquels elle écrivit et créa des paroles, créant un genre singulier, la chanson de jazz, qui donne le sentiment de swinguer et, aux mots, de danser. Plus tard, les paroles de V. Sanson, M. Berger ou de chanteurs de rap se rapprocheront de ce travail qui resta longtemps sans équivalent, et que je trouve magnifique.
Mimi Perrin devint par la suite une traductrice de renom es qualité, qui traduisit de grands auteurs de Science-Fiction. 
Pour les Double-six, elle réunit de grands noms, et bénéficiant de l'expérience des Blue-Star, où elle chantait au service de Blossom Dearie, elle parvint à réaliser des enregistrements, où en superposant les voix, ce qui était un exploit à l'époque, elle rendait « douze » instruments avec six chanteurs (2 x 6).
J'ai eu de la difficulté à trouver les paroles de ces chansons, qui se trouvent peu, ou rarement,  sur Internet et pour cause, car il s'agit là d'une pure création formelle, où l'auteur a tenté de trouver une forme poétique pour traduire du jazz, sans versification stricte (le nombre de pied suit la phrase musicale, pas la rythmique), des vers comme des solos et des coups de trompette, des onomatopées pour cadencer et redonner une rythmique, et une sorte de précurseur du rap, où l'auteur tente une symbiose entre musique, jazz et langage...
On trouve de rares vidéos :
Voici un enregistrement original avec le groupe en direct :





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