Quand une agence américaine revendique une étoile nommée Trappist-1, découverte par un groupe nommé Speculoos... on commence par se dire qu'il y a un léger détournement de paternité !
Cet aveu d'impuissance du premier de classe qui revendique une découverte Belge déconcerte !
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Speculoos, Trappist, tout ça nous emmène en Belgique et parvient, au plaisir d'associer à une belle recherche un doigt d'humour. Même les Français ne savent pas faire ça !
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Donc, à l'origine, plusieurs chercheurs suisses, français et belges ont eu l'intuition que, pour trouver des planètes de petite taille, il fallait pointer de petites étoiles, des naines brunes ou rouges, qui, du fait de leur petite taille, seraient sensibles, en terme de transit planétaire, à de petits objets célestes, — précisions apportées par Franck Selsis — et ils ont eu l'idée de s'associer pour développer leur but.
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Ainsi un belge, Michaël Gillon, a pris la tête d'un vaste groupe qui a pris le nom de Speculoos, sans que la nationalité importe toujours, chacun ayant pratiqué dans des universités étrangères, des Belges inscrits au M.I.T. ou un Américain qui travaille à Bordeaux...
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Aux côtés de Michaël Gillon, des chercheurs Belges, Emmanuel JEHIN et Julien DE WIT, mais aussi on relève les noms de Franck SELSIS, que les participants aux conventions de SF et beaucoup d'autres connaissent bien et de Didier QUELOZ, co-découvreur de la toute première exoplanète, car la recherche et la découverte d'exoplanète est un travail typiquement européen.
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Après, il y a un observatoire automatique, TRAPPIST, installé à La Silla (près du télescope européen), qui prit le premier le nom de Trappist qui est peut-être autant une référence ironique à la bière, qu'à la recherche désintéressée et attentive des phénomènes, telle que la pratiquaient les bénédictins.
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Et ce travail de bénédictin, comme dit le proverbe, a fini par donner un fruit qui sort de nos catégories de compréhension, une étoile située à quarante années-lumière, c'est-à-dire pas si loin qu'on ne puisse rêver d'y envoyer une sonde... et à laquelle fut donnée le nom de TRAPPIST-1.
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Cette étoile est si petite qu'elle est d'une taille comparable à celle de la planète Jupiter (sa masse vaut 8% de celle du soleil), et si froide qu'il règne une température de 2300 Kelvin à sa surface, donc il faut se tenir tout près pour récolter de chaleur. Et autour d'elle, sans doute figées dans leur rotation : rotation synchrone, comme la Lune qui présente toujours la même face à la Terre, sept petites planètes, SEPT, comme les sept nains.
La septième a une période de révolution estimée à 20 jours.
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Après, beaucoup de question : Quelle chaleur ? Planètes rocheuses ? Comment en obtenir des images ? (sans doute est-ce là que la collaboration avec la NASA est incontournable : les chercheurs vont avoir besoin d'Hubble, Spitzer, et du futur James Webb telescop...) ? Y a-t-il de l'eau liquide ou une atmosphère autour de l'une d'elles, sans parler de la question qui nous brûle les lèvres... Une très jolie découverte dont tout le monde a parlé, y compris les grands média, mais il eut été dommage d'en faire ici l'impasse. J'utilise les images publiées par Franck SELSIS qui aident à se faire une idée de cette naine rouge et de ses sept planètes singulières et qui sont d'Amanda Smith.
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De quoi s'agit-il ? LES ACRONYMES
. SPECULOOS : Search for habitable Planets EClipsing ULtra-cOOl Stars, recherche de planètes habitables éclipsant des étoiles ultra-froides.
. TRAPPIST (TRAnsiting Planets and PlanetesImals Small Telescope, petit télescope dédié aux planètes en transit et aux planétésimaux).
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Images : IoA/Amanda Smith
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