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Je me souviens, en prépa, de l'infinie séduction qu'exerçait la physique, quand, partant d'une déduction simple, l'étendant dans le temps ou le cosmos, elle déboulait sur une conclusion magique. À titre personnel, j'ai encore sous les yeux un devoir de physique dont la conclusion m'avait semblé un enchantement, tel que j'en avait été bloqué définitivement : déjà que je n'étais pas bon, mais la promise était trop jolie pour que je la méritasse...
Fin de l'a-parte pour une découverte récente : l'élément simple s'appelle le Fe 60, un isotope du fer, dont on peut mesurer la densité dans un matériau donné, par exemple une couche géologique...
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Deux physiciens, qui ont mesuré le taux de Fe 60 dans le plancher océanique... (Article Arxiv que j'ai passé une bonne heure à traduire, avant de m'apercevoir que sa conclusion était synthétisée, en français ! dans Wikipedia). Mais le résultat en vaut la peine : modération du propos, la catastrophe est incertaine, car elle dépend de l'alignement des champs magnétiques de la Terre et de la Supernova de type II : s'ils sont en opposition, ça sera sans incidence notable... mais s'ils sont alignés, le souffle de la Supernova peut être le vecteur de l'enfer sur la Terre. Or, à cause d'une surabondance de l'isotope Fe 60 dans des couches du plancher océanique, tout indique que deux supernovas ont éclaté dans le voisinage de la Terre, il y a 2,2 et 7,6 millions d'années, pas trop loin (de 100 à 300 années-lumière, suffisamment pour avoir senti passer le souffle du monstre)
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Ont-ils vu la catastrophe ? Y a-t-il eu des répercussions dans le biotope ? Des espèces ont-elles disparu ? Subi une évolution ?... La découverte soulève plus de questions qu'elle n'en résout, mais elle a une poésie certaine.
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