La mort du monstre (Khadafi)

La mort du monstre épouvante.

  Elle aurait dû nous libérer, tant il a su cristalliser de haine sur son nom. Combien d'humains ont perdu la vie sur son ordre ? Cent mille ? Plus ? Quelles tortures n'a-t-il pas provoqué ? Combien de pendaisons car tel était son plaisir ? Combien de mouvements terroristes financés ? Comme ses confrères, Saddam terré dans un trou, Oussama et ses cassettes porno, je l'aurais désiré arrêté, que sa misère morale éclate au grand jour, que son ignominie soit reconstituée par l'enquête, que sa destitution morale soit prononcée par un tribunal, voire que sa lâcheté éclate au grand jour de sa nudité.

  Au lieu de cela, il se sera battu jusqu'au bout, sur une aire de plus en plus petite, si petite qu'au dernier moment, il ne lui restait plus qu'une canalisation pour se dissimuler, soldat jusqu'au-boutiste de sa propre cause, violent, sanguinaire, atroce d'orgueil et massacré par ses adversaires.

   Fantôme en devenir ? Je n'ose même pas mettre son image sur ce blog.

   Avec la fin d'Oussama et celle de Mouhammar, c'est tout un monde qui tressaute, un grand dormeur, le monde arabe, qui se retourne dans sa couche pour dormir sur l'autre côté, ou l'éveil d'un monde ? Nul ne le sait, que deviendra le C.N.T. ? L'amorce d'une nouvelle dictature — tant sont lancinantes les tentations des océans souterrains d'or noir ? — Ou la finalisation d'une belle écharpe de démocraties, de Rabat, Tunis jusqu'au... soldat Gilad Shalit. Bienvenue.